Douche à l’italienne : tout savoir sur le sujet

Douche à l'italienne : tout savoir sur le sujet

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    Ultra tendance dans l’aménagement de salle de bain, la douche à l’italienne permet d’apporter une touche design et contemporaine à l’espace d’eau. Ses dimensions généreuses, mais aussi ses possibilités de personnalisation font de la douche à l’italienne un vrai plus au quotidien. Plusieurs techniques sont utilisées pour la réaliser, avec à chaque fois un défi majeur à relever : l’étanchéité.

    Douche à l’italienne ?

    Inspirée des thermes romains de la Rome Antique, la douche dite « à l’italienne » se distingue des autres par son absence de bac et son ouverture sur la salle de bains. L’entrée se fait de plain-pied, avec un revêtement au sol dans la continuité du sol du reste de la salle de bains, sans dénivellation. Cette particularité engendre de la complexité pour la mise en œuvre car en effet, le receveur ne retient pas l’eau. Les parois verticales et le sol doivent du coup être parfaitement étanches. Une légère pente permet à l’eau de s’écouler jusqu’au siphon.

    Les avantages d’une douche à l’italienne

    La douche à l’italienne a pour principal avantage d’être accessible. La douche est en effet de plain-pied sans démarcation ni rebords à enjamber. Ce type d’installation se trouve être donc idéale pour les personnes à mobilité réduite ou encore les personnes âgées qui ont du mal à se mouvoir.

    Autre avantage : la dimension de la douche n’est plus imposée par la forme du bac puisque dans une douche à l’italienne, il n’y a justement pas de bac ! Une douche peut ainsi parfaitement s’installer dans un espace non standard (plus large, moins large, plus profond, moins profond qu’un bac standard). Ceux qui rêvent d’une douche XXL peuvent parfaitement imaginer un espace douche aux dimensions hors normes.

    Ultra personnalisable, la douche à l’italienne peut être entièrement carrelée dans la continuité du reste du sol de la salle de bains, ou encore jouer sur les différences de matières notamment avec des matériaux comme les émaux de Briare, la mosaïque, les galets, etc.

    Les inconvénients d’une douche à l’italienne

    Une douche à l’italienne de plain-pied, demande des travaux assez conséquents dans une salle de bains existante en rénovation pour trois raisons essentielles :

    L’étanchéité doit être parfaite pour parer à un dégât des eaux : la pose se doit d’être faite par un professionnel qualifié qui saura garantir une étanchéité sans faille.

    Le siphon et l’évacuation doivent être encastrés sous le sol : lorsqu’aucune réservation n’est prévue sous la douche, le sol doit être surélevé en créant une marche.

    La construction d’une douche à l’italienne demande un débit d’évacuation supérieur à la normale : l’absence de rebords dans la douche implique que l’eau n’est pas retenue. L’évacuation doit être très efficace (bonde d’au moins 90 mm et canalisation d’au moins 50 mm de diamètre) afin d’éviter que la salle de bains ne soit inondée. Dans le cas où le débit d’évacuation n’est pas suffisant d’origine, il sera impossible de faire installer une douche à l’italienne. La solution sera alors d’en passer par un bac ultra plat.


    A noter : par nature, le carrelage mouillé est glissant. Dans une douche à l’italienne, le revêtement de sol doit être obligatoirement antidérapant pour limiter les risques de glissade.

    Les deux techniques de construction

    Deux principales techniques sont utilisées pour la construction d’une douche à l’italienne : la pose d’un socle « prêt à carreler » ou la création d’une chape en béton.

    La chape de béton

    La solution de la chape en béton est assez complexe à mettre en œuvre. En effet, outre l’aspect étanchéité de la douche, la création de la chape nécessite la mise en place d’une pente d’écoulement efficace. L’opération se déroule en plusieurs étapes. Il faut tout d’abord présenter la bonde d’évacuation, puis réaliser un coffrage pour couler une première chape brute en béton fibré. Une fois sèche, cette première couche est recouverte d’une feuille en polyéthylène dans laquelle sera découpée la forme de la bonde. La feuille doit remonter sur les bords de la douche pour assurer l’étanchéité. L’étape suivante est la plus complexe et nécessite une vraie expertise. Elle consiste à recouvrir la première chape et le film d’étanchéité par une nouvelle chape en béton avec des pentes qui mènent à la bonde. Cette chape appelée « chape diamant » se fait elle aussi en plusieurs étapes à l’aide de coffrages. Selon le type d’écoulement choisi (bonde centrale, grille d’évacuation, etc.), la pente d’écoulement devra être très précisément calculée (1 à 3 cm par mètre, selon le débit d’eau) pour une évacuation optimale. La dernière étape consiste à carreler le receveur ainsi créé avec le matériau de son choix (carrelage identique à celui du reste de la salle de bains, mosaïque, galets, émaux, etc.). Les joints de ce revêtement devront être hydrofuges.

    Le bac à carreler

    Le bac prêt à carreler offre une solution rapide et sûre pour installer une douche à l’italienne. Il se compose d’un receveur en matériaux étanches (mousse de polystyrène extrudée, mousse de polyuréthane renforcée, armature en fibre de verre) qui intègre la pente vers l’évacuation. Les modèles du marché se présentent généralement sous forme de kit complet comprenant le système de vidage, la bonde, la feuille d’étanchéité et la bande d’étanchéité. Le choix des dimensions est de plus en plus large pour répondre à tous les cas de figure. Certains receveurs prêts à carreler peuvent être redécoupés selon les besoins. La feuille d’étanchéité dans le cas d’un receveur prêt à carreler est  noyée dans une fine couche de mortier spécial qui est imputrescible et hydrofuge, mais aussi pour certains, calorifuge. Une fois le bac posé et raccordé à l’écoulement, l’étanchéité sol-murs est assurée par des bandes spécifiques en fibres non tissées, noyées dans un mortier bicomposant. Tout en un, le bac prêt à carreler simplifie la création de la douche. Une fois le receveur installé, il suffit de carreler l’ensemble avec un carrelage identique à celui du reste de la salle de bains, de la mosaïque, des galets, des émaux, etc.

    A noter : Quelle que soit la technique utilisée, pour obtenir une douche de plain-pied, l’emplacement de la douche doit présenter un décaissement d’au moins 12 cm de profondeur pour permettre l’encastrement de la bonde. Ce décaissement peut être prévu lors du coulage de la chape globale de la maison en cas d’extension. Dans le cas d’une rénovation, le décaissement devra être creusé après coup. Sachant que ce décaissement a posteriori n’est pas toujours possible, la solution est de relever la chape de sol de l’ensemble de la salle de bains ou de créer une marche à l’entrée de la douche pour que celle-ci soit sur une sorte de piédestal.

    Le coût d’une douche à l’italienne

    La création d’une douche à l’italienne est complexe et demande l’intervention d’un professionnel. Le coût est souvent important : de 900 € HT pour l’entrée de gamme à plus de 1500 € pour une douche grand format avec un système d’évacuation en rigole par exemple. Ce prix élevé est surtout dû au prix conséquent des kits prêts à poser (de 350 à 800 euros).