Comment choisir son escalier d’intérieur ?

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    Dans le cadre d’un aménagement intérieur ou d’une extension par surélévation d’une maison, impossible de se passer d’escalier ! Comment le choisir ? En bois, en acier, en béton ? De quelle forme ? A quel prix ? Et quels éléments de sécurité ? Dans ce dossier, nous vous proposons un tour d’horizon complet, aussi bien technique qu’esthétique, pour vous permettre d’y voir plus clair à l’heure du choix d’un escalier.

    Choisir son escalier : les critères à prendre en compte

    Les contraintes techniques

    Si le choix d’un escalier doit autant que possible conjuguer contraintes techniques, considérations esthétiques et prix, dans les faits, les contraintes techniques passent avant tout autre critère à l’heure du choix. Pourquoi ? En fait, l’escalier est un espace stratégique dans la maison. Il permet la circulation entre les étages de la cave au grenier et nécessite à la fois de la place, un minimum de confort, et bien sûr de la sécurité. Ces trois points sont indissociables, et c’est bien là toute la difficulté car en effet, les trois critères sont souvent compliqués à conjuguer !

    Une question de place

    En terme de contraintes techniques, la première est souvent liée à la place disponible. En effet, et surtout dans le cadre d’une rénovation, de l’implantation de l’escalier dépend souvent la disposition des pièces au bas de l’escalier mais aussi en haut.

    Si la pièce en bas est de petite dimension, l’escalier devra se faire le moins encombrant possible. Si au contraire la pièce en bas est de grande dimension, l’escalier pourra faire partie intégrante de l’esthétisme de l’espace.

    Généralement, pour les espaces réduits, les escaliers les moins encombrants sont à choisir parmi les modèles spiraux ou hélicoïdaux (en colimaçon), les ¼ tournants ou encore les échelles de meunier. Ces types d’escaliers sont les moins gourmands en terme d’espace au sol. Il est aussi possible d’opter pour un escalier à pas décalés ou dans le style japonais pour gagner encore en espace.

    Lorsque l’espace est généreux en bas, le choix se portera plus classiquement sur des escaliers droits ou quart tournant plus confortables à l’usage. Le quart tournant est souvent associé à des rangements réalisés sur-mesure en-dessous permettant de gagner de la place.

    Une question de confort

    L’autre critère déterminant tient à la fonction même de l’escalier. En effet, on ne choisit pas le même type d’escalier selon que les pièces à desservir à l’étage sont d’utilisation quotidienne ou occasionnelle. Clairement, quand l’escalier est destiné à relier le salon aux chambres de la maison, son ascension doit être facile et confortable. Si l’escalier est destiné à desservir des pièces à accès occasionnel (combles), son ascension peut être moins confortable. L’option d’un escalier escamotable en bois ou en aluminium est également possible.

    Quels sont les éléments qui favorisent le confort ? En premier lieu, la largeur de passage. Ainsi, pour gagner en confort, le passage doit être de 80 cm minimum. Ceci permet à deux personnes de se croiser, mais également ceci permet le passage d’objets encombrants comme des meubles. A ne pas négliger également, le dégagement en haut et en bas, qui doit être de 70 à 80 cm minimum.

    Outre la largeur de passage, le confort vient également de la pente de l’escalier. Si l’escalier est trop raide, il perd en confort ! Or, la raideur d’un escalier dépend uniquement de la hauteur et de la profondeur des marches, deux éléments qui dépendent de la hauteur de l’escalier et de son encombrement au sol.

    Pour un bon confort, la hauteur des marches doit être comprise entre 18 et 21 cm pour une profondeur entre 20 et 29 cm.

    Lorsque la hauteur de l’escalier nécessite plus de 15 marches, il est préférable de prévoir un palier.

    L’échappée, c’est-à-dire la hauteur comprise entre la marche et le plafond, doit quant à elle toujours être supérieure à 190 cm pour permettre le passage d’une personne debout. Généralement l’échappée varie de 200 à 230 cm.

    Une question de sécurité

    Qui dit escalier dit risque de chute et sécurisation ! Rambarde, main courante, barreaux, mais aussi contre-marches, et revêtement anti-dérapant, les moyens de sécuriser un escalier sont multiples. L’idéal est bien sûr d’associer les différents dispositifs pour parer à tous les risques. Parmi les éléments indispensables les rampes, garde-corps et mains courantes doivent répondre en terme de dimensions à des normes précises. La rampe doit ainsi être installée à 90 cm minimum du nez de marche de l’escalier, et 100 cm sur les paliers. L’écart entre les barreaux verticaux ne doit pas dépasser 11 cm pour éviter les chutes. En cas d’installation de lisses horizontales, la partie basse doit être pleine sur au moins 45 cm. La première lisse doit être à 18 cm maximum de cette partie pleine. La distance entre les poteaux ne doit pas dépasser 1 m. Lorsque l’escalier est construit entre deux parois pleines, il doit être équipé d’une main courante indépendante. Enfin, le revêtement des marches ne doit pas être glissant. Pour sécuriser l’ascension, l’ajout de nez de marche anti-dérapant est un plus indéniable.

    Choisir son escalier parmi les 4 grandes formes existantes

    Classiquement, l’on distingue 4 formes principales d’escalier.

    L’escalier droit

    Classique dans sa conception, l’escalier droit s’articule autour d’une seule volée de marches. Au positif, ce type d’escalier est le plus confortable et le plus économique, mais au négatif, il prend de la place au sol. En effet, plus l’escalier est court, moins il prend de place mais plus il est raide, et inversement, plus l’escalier est long moins il est raide mais plus il prend de place. Souvent accolé à un mur, l’escalier droit peut aussi être installé en pose libre sans être adossé. Quand il est adossé, le plus souvent la place située sous l’escalier peut être récupérée pour y installer des placards sur-mesure ou encore un bureau.

    L’escalier ¼ tournant

    Également classique dans sa conception, l’escalier ¼ tournant s’articule autour de deux volées de marches opérant un virage à 90 degrés. Selon la conformation des lieux, la volée du bas ou du haut est tournante, celle qui finit l’escalier est droite. Au positif, ce type d’escalier est confortable à l’usage et son implantation est souple quoique souvent adossée à un mur. Au négatif, ce type d’escalier prend de la place au sol, mais là encore, cet inconvénient peut être atténué en installant des placards en-dessous.

    L’escalier 2/4 tournant

    Souvent utilisé pour les hauteurs sous plafonds non standards, l’escalier 2/4 tournant est très généralement associé à un palier intermédiaire. Ce type d’escalier se distingue du ¼ tournant par trois volées de marches (les deux du bas tournantes, celle d’en haut droite) opérant un virage à 180 degrés. Au positif, ce type d’escalier permet de créer des marches confortables sur des hauteurs non standards. Au négatif, l’escalier avec ses virages s’avère moins pratique pour y faire passer des objets encombrants. Là encore, l’encombrement au sol est important.

    L’escalier spiral ou hélicoïdal

    Appelé aussi escalier en colimaçon, ce type d’escalier s’enroule sur lui-même pour former une spirale autour d’un axe. Il peut s’installer n’importe où en pose libre puisqu’en effet, un escalier en hélice est auto-porteur. Il peut aussi s’inclure dans une trémie carrée. Au positif, ce type d’escalier est gain de place. Son encombrement au sol se limite à la largeur de l’hélice. Au négatif, ce type d’escalier est moins confortable à l’usage surtout lorsque l’on veut y faire passer des objets encombrants de type meubles.

    Des escaliers de tous les styles !

    Ultra modernes et design ou traditionnels et massifs, les escaliers se déclinent aujourd’hui dans tous les styles pour votre aménagement intérieur. Cette grande diversité de rendu est essentiellement portée par la grande variété des matériaux utilisés à la fois pour ce qui concerne les marches, les contre-marches, mais aussi les divers accessoires de sécurité associés. Et aux produits disponibles « en standard » dans le commerce s’ajoutent bien sûr toute la fantaisie du sur-mesure ! Si la forme de l’escalier influence aussi grandement le rendu esthétique final, rien n’est vraiment définitif puisqu’en effet, un escalier standard plutôt de facture classique peut parfaitement se transformer à moindre coût en un escalier contemporain. Un coup de peinture, des contre-marches ôtées pour faire passer la lumière, et quelques accessoires en inox brossé ou en acier plus industriel, et le tour est joué ! Avec toute cette palette de matériaux et de couleurs, se façonner un escalier unique est désormais possible.

    Les différents matériaux possibles

    Si le bois est assurément un classique pour la création d’un escalier, de plus en plus l’acier s’impose dans nos intérieurs. La pierre est également utilisée ainsi que le béton ou encore le verre, l’aluminium et l’inox. Dans bien des cas aujourd’hui, le mixte matière est de rigueur. Le bois se marie ainsi de plus en plus avec l’aluminium ou l’inox pour un rendu à la fois chaleureux et contemporain.

    L’escalier en bois

    Classique parmi les classiques, le bois est le matériau le plus souvent utilisé pour la fabrication d’escalier. Selon le rendu souhaité, le bois utilisé sera plus ou moins foncé ou clair en fonction des essences. Les bois clairs ou peints seront plus modernes en terme d’aspect tandis que les bois foncés seront plus rustiques. L’intérêt du bois est qu’il s’harmonise avec tous les styles de décoration intérieure. Il apporte aussi de la chaleur et de la générosité en imposant son petit côté naturel.

    Au négatif, le bois « travaille » tout au long de sa vie. Comme le parquet, les escaliers en bois ont souvent tendance à craquer sous les pieds. Autre inconvénient : le bois est un matériau vivant et à ce titre, il se doit d’être entretenu régulièrement lorsqu’il est laissé au naturel. Vernis, teinte, cire ou encore peinture, mais aussi fongicide, insecticide… le bois doit être protégé pour durer.

    Bon à savoir : Quand l’escalier est utilisé souvent, mieux vaut opter pour une essence de bois dure (chêne, ipé, frêne, hêtre) plus coûteuse certes mais plus résistante aussi. Pour un escalier secondaire, le sapin moins onéreux suffit.

    L’escalier en acier

    De plus en plus en vogue, l’escalier en acier se décline dans tous les styles, du plus rococo vintage au plus moderne design. Ultra solide dans le temps, l’escalier en acier est facile à vivre et s’accorde avec tous les intérieurs du fait de son large choix de couleurs et de finitions. Moins cher à l’achat qu’un escalier inox ou aluminium, l’escalier acier se doit toutefois d’être traité contre l’oxydation et la rouille pour durer. Autre inconvénient : l’acier fait du bruit sous les pieds. Les tôles formant les marches ont en effet tendance à faire « caisse de résonance » avec tous les effets de vibrations que cela suppose !

    L’escalier en béton

    Quasi inaltérable, l’escalier en béton est un choix judicieux à plus d’un titre. En effet, si ce matériau est surtout réputé pour sa solidité, son autre grand atout est qu’il se plie à toutes les fantaisies créatives puisqu’il peut épouser toutes les formes de coffrages ! Marches arrondies ou droites, en colimaçon ou droit, ¼ tournant ou 2/4 tournant, tout est possible pour le béton. Autres avantages : le béton peut être revêtu de toutes sortes de matériaux de finitions (carrelage, moquette, peinture, bois, marbre, etc…) ce qui le rend particulièrement facile à vivre. De plus, le béton ne fait aucun bruit à l’usage. Les marches étant pleines, le béton ne crée aucun effet de résonance. Au négatif, le béton est long à mettre en œuvre et demande un temps de prise et de séchage souvent dissuasif.

    L’escalier en pierre

    Le plus souvent utilisé en revêtement d’un escalier béton, la pierre a l’avantage d’être inaltérable et facile à entretenir. Marbre gris, rose ou noir, pierres bleues, pierres blanches, pierres reconstituées ou encore granit, la pierre amène instantanément une touche de chic sur un escalier.

    Au négatif : la pierre est froide sous les pieds et son poids nécessite un support très solide.

    L’escalier en aluminium

    Souvent utilisé pour les escaliers secondaires, l’aluminium permet du fait de sa souplesse et de sa légèreté d’explorer des formes originales. Peu pratique à l’usage toutefois et moins résistant que l’acier ou l’inox, l’aluminium se cantonne le plus souvent aux escaliers extérieurs ou encore aux escaliers escamotables.

    L’escalier en inox

    Ultra résistant tout en restant léger, l’inox permet de créer des structures d’escaliers d’une très grande modernité que la forme choisie soit hélicoïdale, à ¼ tournant, 2/4 tournant ou droit. D’aspect brillant, il apporte un supplément de luminosité dans la maison, mais cette brillance doit être entretenue. En effet, le talon d’Achille de l’inox tient dans sa grande sensibilité aux rayures. Son prix est également dissuasif !

    L’escalier en verre

    Sur une structure inox ou bois, le verre apporte aux escaliers une transparence hyper moderne. Hyper résistant surtout en version trempée, le verre a toutefois comme inconvénient d’être très vite sale. Son prix est également un frein certain.

    Quel prix pour un escalier ?

    Le prix d’un escalier oscille entre 300 € pour un escalier standard en pin à plus de 12 000 € pour un escalier en verre et inox réalisé sur-mesure. En moyenne, il faut compter selon le matériau utilisé :

    Bois : de 300 à 8 000 €

    Béton : de 1 500 à 4 000 €

    Acier : de 3 000 à 6 000 €

    Verre : de 5 000 à 12 000 €

    Inox : de 5 000 à 12 000 €

    Aluminium : de 5 000 à 20 000 €

    Bon à savoir : Le coût des accessoires peut largement faire varier le prix final. Quand l’escalier est réalisé sur-mesure, il faut compter un surplus de prix compris entre 30 et 60 % par rapport au prix d’un escalier standard.