Zoom sur les maisons à toit plat

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    Les maisons à toit plat sont aujourd’hui dans tous les catalogues de construction. En bois ou en parpaings, design et moderne, la maison à toit plat séduit de plus en plus avec ses lignes épurées. Dans ce dossier, nous vous proposons un tour d’horizon complet des différents types de toits plats, les avantages et les inconvénients du toit plat, et les utilisations mixtes possibles en rénovation/extension de maison.

    Maison à toit plat ?

    On désigne comme une maison à toit plat, ou maison à toit terrasse, une construction présentant un toit dont la pente est comprise entre 2 et 15%. Ce toit peut être accessible (toit terrasse) ou non accessible, selon la conformation des lieux.

    Le toit plat ajoute à la construction un modernisme évident. Le design est épuré, les lignes cubiques.

    Le toit plat peut être imaginé comme un parti pris contemporain de couverture exclusif. L’ensemble de la maison est alors équipé d’un ou de plusieurs toits plats. Plus récemment, comme c’est le cas en rénovation / extension, la solution du toit plat peut être choisie pour une partie seulement de la toiture, ce qui permet de garder le cachet de l’ancien en le modernisant.

    Un peu d’histoire sur ces maisons

    La maison à toit plat n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait penser, une création récente. Apparue dans les années 1920 sous l’impulsion d’architectes appartenant à différents courants artistiques de l’époque (Bauhaus notamment en Allemagne, Le Corbusier en Suisse et en France), l‘idée du toit plat vient rompre avec les toits pentus chers à la grande bourgeoisie.

    Testé puis abandonné pendant des années dans la construction particulière, le toit plat ne restera utilisé que sur les immeubles d’habitation ou de bureaux, les bâtiments industriels et commerciaux.

    Depuis une quinzaine d’années, le toit plat revient en force chez les constructeurs de maisons individuelles, poussé en cela par les innovations récentes notamment en termes d’étanchéité.

    Les différents types de toits plats

    Signe de modernisme et de confort, le toit plat, accessible ou non, végétalisé ou non est aujourd’hui décliné en de nombreuses variantes, en construction neuve et en rénovation.
    On distingue globalement 4 typologies de toit-terrasse : la toiture chaude, la toiture froide, la toiture inversée et la toiture duo.

    • La toiture chaude (couverture isolée et pare-vapeur) : L’isolant thermique est posé directement sur le support sans laisser de lame d’air entre les différentes couches. Un pare-vapeur est interposé entre le support et l’isolant. Cette solution est souvent utilisée en rénovation. Elle ne nécessite en effet pas de lestage, ce qui rend possible la mise en place sur des structures existantes non conçues pour des surcharges. Souvent ce type de toiture est réalisé en panneaux sandwichs.
    • La toiture froide (couverture ventilée par une lame d’air) : L’isolation intérieure est séparée de la dalle par une membrane d’étanchéité et une lame d’air. L’isolant est recouvert d’un pare-vapeur. Très utilisée jadis, cette solution est aujourd’hui abandonnée en raison des soucis récurrents d’étanchéité, de mauvaise circulation de l’air, de risques de fissures des structures portantes.
    • La toiture inversée (couche isolante à l’extérieur pour renforcer l’étanchéité) : L’isolant est posé sur l’étanchéité qui joue la fonction de pare-vapeur. La toiture doit être lestée avec du gravier ou des dalles.
    • La toiture « duo » (couche isolante sous et sur la membrane d’étanchéité) : Ce type de toiture mixte le principe de la toiture chaude et de la toiture froide. L’isolation thermique est doublée (sur et sous la membrane d’étanchéité).

    Bon à savoir : Le toit jardin, cher à l’architecte Le Corbusier, est souvent confondu à tort avec le toit végétalisé. Quelle différence entre les deux ? Le toit jardin est conçu pour être un lieu de vie, il est donc accessible ! Aménagé comme un jardin, cet espace de vie supplémentaire suppose des éléments porteurs renforcés pour supporter la terre, la végétation de hauteur variable (jusqu’à un mètre)… et les jardiniers. Le toit végétalisé quant à lui, a plus une vocation isolante. La végétation plantée est de faible hauteur, ce qui nécessite moins de terre. Généralement inaccessible sauf ponctuellement pour l’entretien, la toiture végétalisée ne nécessite pas a priori de renforcer la structure porteuse.

    Les avantages de la maison à toit plat

    La maison à toit plat a pour principal avantage son originalité esthétique : Moderne et design, le toit plat signe le style contemporain d’une construction. Il permet aussi de s’affranchir des plans convenus d’une maison traditionnelle.

    Souvent considérée comme une maison d’architecte, la maison à toit plat autorise des formes géométriques pures (le cube) et des juxtapositions audacieuses. Les lignes étant non conventionnelles, l’emploi de matériaux plus modernes (bacs aciers, bois, bardages, aluminium, etc.) est facilité.

    Le second argument de choc de la maison à toit plat tient à la rationalisation des espaces. En effet, la toiture plate offre un espace à aménager plus grand et fonctionnel à l’étage, sans place perdue sous charpente.

    Les autres arguments du toit plat sont :

    • La possibilité de créer un toit végétalisé, écologique et esthétique ;
    • La possibilité d’offrir un espace de vie supplémentaire en créant une terrasse ou un jardin terrasse à vivre ;
    • La meilleure intégration des panneaux solaires : Les panneaux photovoltaïques sont disposés à plat, et s’effacent ainsi dans le bâti sans perte de production. L’esthétique de la maison est préservée.
    • La meilleure maîtrise du foncier : Le toit étant plat, la hauteur de la toiture limite l’ombre portée du bâtiment. La construction nouvelle peut ainsi se rapprocher des constructions voisines sans gêne.

    Les inconvénients de la maison à toit plat

    Le principal inconvénient de la maison à toit plat tient au prix plutôt salé de la construction. Pour une maison de 100m² il faut ainsi compter au minimum 180.000€ en entrée de gamme, 210.000€ en milieu de gamme et plus de 250.000€ pour des prestations premium.

    Ce coût important est d’autant plus élevé que le projet est associé à une toiture végétalisée bien sûr. En effet, avec ce type de création, non seulement le toit coûte plus cher, mais en plus, la structure porteuse doit être renforcée, ce qui rajoute au prix final.

    L’autre grand inconvénient du toit plat tient à la technicité de la construction en termes d’étanchéité. En effet, sans pente, le toit a tendance à accumuler l’eau et sans une étanchéité parfaite, les fuites s’invitent à la maison.

    Enfin, dernier inconvénient, même si dans la plupart des communes, les maisons à toit plat se multiplient, dans certains cas, l’obtention du permis de construire pour une maison neuve, ou pour une extension est soumise à des restrictions, voire des interdictions par les règles d’urbanisme locales. Une maison à toit plat ne peut ainsi être acceptée dans le périmètre d’un site classé monument historique. Les règlements de copropriétés aussi sont à surveiller car ils ne sont pas forcément ouverts à la nouveauté des lignes d’une maison. Le toit plat est de plus fortement contre-indiqué dans certaines zones montagneuses par exemple, en raison de la possible accumulation de neige qui occasionne du fait de son poids conséquents, des phénomènes d’affaissement.

    Les toits plats en rénovation/extension

    Les toits plats ne sont pas uniquement réservés aux constructions neuves. Ils peuvent aussi être imaginés sur une extension d’une maison ancienne. Attention toutefois, l’harmonie des styles doit être bien étudiée. Si l’idée est bien sûr de créer un contraste entre cachet de l’ancien et modernité, les  deux styles doivent s’intégrer l’un à l’autre tout en conservant l’équilibre esthétique du bâti. Cet équilibre est souvent délicat à obtenir, et pour éviter les impairs, mieux vaut faire appel à un architecte qui saura savamment doser les effets.

    Les toits plats peuvent aussi s’inviter sur l’ensemble d’une maison ancienne en rénovation dans le cadre notamment d’une réfection complète de toiture ou d’une surélévation. Là encore, mieux vaut se faire aider par un architecte qui saura calculer le taux d’effort sur le bâti existant dans le cas notamment de la création d’une terrasse accessible.