Equipement de luxe ou pas, la piscine demeure une installation qui donne du cachet à votre aménagement extérieur et valorise votre patrimoine. Ces dernières années, Grâce à certaines techniques (hors sol et coque), cet équipement est devenu plus abordable. Cependant, la plus prestigieuse des piscines reste encore la piscine creusée. Mais combien il peut vous en couter ?
Construction
Pour réaliser une piscine creusée vous avez le choix entre la technique du béton coulé ou celle du béton projeté. La première est la moins cher, puisque le béton est coulé dans un coffrage armé placé à l’emplacement de la piscine. C’est la technique qui assure la meilleure étanchéité. Le béton projeté, est plus long à mettre en œuvre car c’est un canon qui projette le béton sur un treillis de fer. Il est aussi possible de réaliser une piscine en parpaings, renforcés par des poteaux de béton armé.
Revêtement
Côté revêtement, le liner figure bien sûr parmi les types de revêtements les plus répandus chez les particuliers. Les carreaux céramiques, en plus grandes dimensions sont quant à eux souvent utilisés dans les bassins collectifs.
Le liner, sorte de revêtement PVC, standard ou sur mesure, s’adapte à toutes les formes ; il est relativement économique. Efficace et résistant, il faut néanmoins envisager de le renouveler tous les 10 ans. Pour les piscines enterrées, il doit être assez épais (0,75-0,85 mm) ; Son prix dépend, en plus de l’épaisseur, des traitements appliqués au liner (anti UV, anti algues), de la couleur ou d’autres caractéristiques (antidérapant) et, comme il est fait sur mesure, de la forme simple ou complexe, du bassin.
Revêtement, durable et esthétique (on peut le colorer à son goût), le polyester est une autre alternative, par l’application manuelle ou par projection, de produit type résine ou fibre de verre.
Chauffage et préservation de la chaleur
Équiper une piscine d’un système de chauffage peut ne pas se révéler trop excessif. On distingue cinq grands moyens de chauffer, ou préserver, la température d’une piscine.
Economique à l’achat et facile à installer, le réchauffeur électrique fonctionne sur le principe d’une résistance chauffante et possède l’avantage de pouvoir être posé après la construction de la piscine. Toutefois, il est gourmand en électricité.
La chaudière pour piscine peut fonctionner, à l’instar des chaudières domestiques, au gaz, fuel ou propane. La température est réglable et l’eau chauffée entre 24 et 48h. Coût et encombrement sont les principaux inconvénients de ce système, par ailleurs très efficace.
Le système de chauffage central de votre habitation peut aussi être mis à profit pour celui de la piscine. L’échangeur utilise l’eau de chauffe du générateur domestique (chaudière ou pompe à chaleur). L’eau est vite chauffée, l’installation est complexe à mettre en place, car il faut relier la piscine à la chaufferie mais la technique est très fiable.
Le principe de la pompe à chaleur (qui puise dans les calories présentes dans l’air ou l’eau) peut être aussi utilisé pour chauffer votre piscine. Si la consommation énergétique est faible et l’installation peu encombrante, la puissance de chauffe est limitée.
Enfin, l’énergie solaire apparaît comme une source de chaleur logique. L’idéal est de placer les capteurs sur l’abri piscine ; reliés à la pompe de filtration ils chauffent l’eau avec les inconvénients liés au solaire : lenteur de la chauffe et obligation d’ensoleillement puissant, comme avec les avantages : économie et écologie.
Un bon système de chauffage ne saurait être totalement efficace sans la préservation de la température. La couverture thermique évite à la fois l’évaporation et la déperdition de chaleur. Sous forme de bâche à bulles, de volet roulant ou d’abri piscine, sa captation des rayons solaires peut même élever la température de quelques degrés. A réserver aux bassins aux formes standards pour trouver une bâche qui couvre la totalité de la piscine.
Sécurité
Les piscines enterrées non closes privatives à usage individuel ou collectif doivent être pourvues d’un dispositif de sécurité normalisé visant à prévenir le risque de noyade. Vous avez le choix entre une barrière de protection, une couverture, un abri ou une alarme périmétrique ou immergée homologuée.
Construction (base d’un bassin 4 x 8 m)
Béton coulé | 20 000 € |
Béton projeté | 25 000 € |
Parpaings | 15 000 € |
Terrassement | 20 €/m3 |
Revêtement (HT au m²)
Carrelage /m² | 50 à 100 € |
Liner /m² | 15 à 80 € |
Polyester 8 x 4 | 10 000 € |
Chauffage (TTC)
Chaudière | 3 000 à 5 000 € |
Echangeur | 700 à 20 000 € |
Réchauffeur | 500 € |
Système solaire | 500 à 3 000 € |
Protection & sécurité
Abri | 5 000 à 10 000 € pour abri bas amovibleA partir de 50 000 € pour abri haut fixe |
Barrière | De 5 000 à 10 000 € amovible, fixe, escamotable |
Couverture | Bâche : 4 à 10 €/m² – volet : 100 à 120 €/m² hors pose |
Alarme | De 150 à 800 € périmétrique ou immergée |
Vous avez construit votre piscine, vous l’avez pourvu d’un système de sécurité et de chauffage. Votre budget piscine n’est pas clos pour autant ; n’oubliez pas les taxes imputables à ce type d’équipement. Selon la taille de votre piscine, trois types de taxes peuvent s’appliquer :
- la taxe d’aménagement concerne les piscines dont la superficie est supérieure à 10m²,
- la taxe d’habitation : considérée comme une dépendance bâtie de la maison, toute piscine est soumise à cette taxe,
- la taxe foncière : une piscine donne de la plus value à votre bien, elle augmente donc sa valeur locative. En augmentant la valeur locative de votre habitat, vous augmentez mécaniquement votre taxe foncière. Vous pouvez néanmoins bénéficier d’une exonération de la taxe foncière au titre de nouvelle construction. Pour cela, déclarez la construction de votre piscine aux impôts dans les 90 jours qui suivent l’achèvement des travaux.