L’objectif de la conception bioclimatique est in fine, d’obtenir confort, agrément et commodité dans sa manière de vivre au quotidien, de façon la plus naturelle possible, en profitant notamment des énergies renouvelables disponibles.
Là où certains en font un art de vivre d’autres y voient juste une façon naturelle et évidente d’organiser son mode de vie. D’ailleurs, l’architecture bioclimatique s’inspire souvent des techniques de constructions anciennes pour tirer le meilleur de l’environnement. Capter les rayons du soleil en hiver, s’en protéger en été grâce à la végétation, ou encore opter pour des matériaux à forte inertie thermique.
Architecture bioclimatique : d’abord une histoire d’implantation
Par conviction personnelle ou choix économique vous pourrez être amené à réfléchir au potentiel énergétique de votre terrain. Retenez que, de votre terrain, peut dépendre vos choix futurs d’équipements.
Ainsi, si vous retenez la solution de la pompe à chaleur pour votre chauffage, pensez que la surface de votre terrain devra être suffisante pour les capteurs horizontaux (il faut compter 1,5 fois environ la surface à chauffer).
Si vous optez pour de la géothermie, il faudra aussi faire attention à la qualité du terrain et à sa conductivité thermique.
De l’orientation nait l’architecture bioclimatique
A contrario, on minimise les surfaces vitrées orientées au Nord, les apports solaires sont très faibles et un vitrage aura forcément plus de déperdition qu’une paroi isolée.
Afin d’optimiser les apports, retenez qu’il est de bon usage de répartir les vitrages de la manière suivante : 50 % au sud, 20 ou 30 % à l’Est, 20% à l’ouest et un maximum de 10% au nord.
Une fois le rayonnement solaire capté et transformé en chaleur, celle-ci doit être diffusée et/ou captée. Le bâtiment bioclimatique est conçu pour maintenir un équilibre thermique entre les pièces et diffuser ou évacuer la chaleur via le système de ventilation.
Architecture et type de construction
La compacité permet pour un même volume de réduire les surfaces de déperdition d’énergie, c’est-à-dire toutes les parois qui donnent sur l’extérieur ou sur une partie non chauffée (les murs, le plancher haut ou la toiture par exemple).
Le choix des matériaux
En hiver, une fois captée et transformée, l’énergie solaire doit être conservée à l’intérieur de la construction et valorisée au moment opportun.
En été, c’est la fraicheur nocturne, captée via une sur-ventilation par exemple, qui doit être stockée dans le bâti afin de limiter les surchauffes pendant le jour.
De manière générale, cette énergie est stockée dans les matériaux lourds de la construction. Afin de maximiser cette inertie, il ne faut pas minimiser l’isolation de votre bâti ; on privilégiera l’isolation par l’extérieur.