D’abord définir les besoins
Si les espaces laissés verts ne posent pas de souci particulier quant au choix des revêtements, les espaces de circulation et les espaces à vivre soulèvent quant à eux de vrais choix techniques, esthétiques et pratiques :
Les espaces de circulation
Les espaces à vivre
Puis identifier les contraintes
Du point de vue technique, les contraintes tiennent essentiellement au poids supporté (allée carrossable ou piétonnière) et à la nature du sol. Pour les espaces humides, un dispositif de drainage spécifique devra être mis en place pour limiter les formations de flaques. Lorsque le sol est instable, le revêtement final ne doit pas être trop rigide sous peine de voir apparaître des fissures. Quand le sol est en pente, le choix du revêtement final dépendra de la possibilité ou non de créer des espaliers.
Du point de vue financier, les contraintes tiennent essentiellement de l’envergure du chantier et, là encore, à la nature des sols. En effet, certains revêtements peu chers (gravillons notamment) peuvent largement se renchérir si le sol est instable ou très humide. De plus, gardez toujours à l’idée que les extérieurs sont gourmands en mètres carrés ! Un revêtement haut de gamme peut être abordable sur une petite surface mais l’est décidément plus si la cour à bitumer fait 800 m2 !
Du point de vue pratique, chaque revêtement a ses avantages et inconvénients en matière d’entretien. Faire le choix d’une terrasse en bois implique un minimum de lasure ou de huilage. Faire le choix d’une allée en gravillon implique du désherbage, etc.
Les différents revêtements possibles
- Les gravillons : Souvent utilisés pour les grandes surfaces carrossables en raison de leur prix abordable et de leur mise en œuvre simple, les gravillons permettent de réaliser des allées propres en peu de temps. Ceci étant, la formule n’a pas que des avantages. En effet, les gravillons ont la fâcheuse tendance à s’enfoncer dans le sol pour finalement former des ornières et à laisser remonter la terre. Pour éviter cela, une bonne préparation du terrain est nécessaire (sous-couche damée, film géo textile), ce qui renchérit l’aménagement. Autres inconvénients : Les gravillons s’invitent à la maison en restant coincés sous les chaussures et ils laissent le champs libre aux mauvaises herbes. A noter également : les gravillons sont fortement déconseillés pour les allées en pente.
- Les dalles gravillonnées et les pavés : Pavés en pierre, ardoises, dalles gravillonnées, pavés autobloquants sont souvent utilisés pour la création d’allées. Simplement posés sur un lit de sable, scellés ou non au béton, ils offrent un bon compromis pour aménager des espaces carrossables. En terme de coût, ils varient beaucoup selon le matériau utilisé. Parmi les moins chers se trouvent les pavés autobloquants (à partir de 10 € le m2) mais la note peut vite monter avec des pavés en granit (plus de 70 € le m2). L’avantage essentiel des dalles et pavés est une mise en œuvre simple mais souvent fastidieuse. Solides à l’usage, ces matériaux peuvent être utilisés en pente sans risque de glissade. A contrario quelque soit le matériau utilisé, les mauvaises herbes s’invitent à chaque interstice.
- L’enrobé bitumineux : Noir ou rouge, l’enrobé bitumineux est le roi des aménagements des cours et des allées. Durable et solide, facile à entretenir, il permet de créer des espaces propres sans mauvaises herbes, antidérapant (même en pente). Posé à froid ou à chaud, son coût oscille entre 25 et 60 € le m2.
- Le béton coloré : Livré en toupie, le béton coloré est un mélange de béton classique additionné de colorants. Esthétique, le béton coloré se décline dans une large palette de couleurs (rose, rouge, orange, vert…) pour un effet déco assuré. Facile d’entretien, il est également facile de mise en œuvre par contre les couleurs ont tendance à virer avec le temps. Son prix : à partir de 130 € le m3.
- Le béton désactivé : Ce type de béton est intéressant également du point de vue esthétique. Il se distingue du béton classique par l’adjonction après coulage d’un produit spécifique qui désactive le béton de surface. Une fois lavé au jet à haute pression, son rendu ressemble beaucoup aux dalles gravillonnées. Antidérapant, le béton désactivé est un bon compromis pour les grandes surfaces carrossables.
- Le sol résine : Idéal pour le pourtour d’une piscine, le sol résine (également appelé moquette de pierre) est constitué d’un mélange de ciment, de particules de quartz ou de marbre et de résine époxy. Particulièrement esthétique, il se décline en une infinité de coloris et résiste aux UV. Ce type de sol est antidérapant. Son coût est variable en fonction des matériaux choisis pour constituer le mélange.
- Le bois : Plus souvent utilisé pour le revêtement de terrasse, le bois est chaleureux. Décliné en dalle ou en lames, il s’installe soit sur un lit de sable, soit sur une chape de ciment soit encore à même la terre à l’aide de plots réglables. Traité à cœur, il est imputrescible mais va prendre une teinte grisée avec le temps à moins de le lasurer régulièrement. Pour éviter ce désagrément, il est possible aussi d’opter pour un mélange bois / résine sans entretien.
- Le carrelage : Le carrelage en grès cérame spécialement traité pour l’extérieur est également plutôt utilisé pour le revêtement des terrasses et patio. Il s’installe sur une dalle ciment exclusivement et doit être choisi antidérapant et antigélif.