Perte d’autonomie : quels aménagements du domicile ?

Perte d'autonomie : quels aménagements du domicile ?

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    En France, plus de 5 millions de personnes sont handicapées ou en perte d’autonomie. L’âge, la maladie ou encore un accident de la vie peuvent vous amener à devoir adapter votre logement, pour vous ou l’un de vos proches. Quels sont les aménagements minimum à prévoir ? Quelles sont les aides possibles ? Camif Habitat fait le point.

    Des aménagements tous azimuts

    Quand les déplacements se font difficiles, que la personne soit en fauteuil ou non, les actes simples du quotidien deviennent un véritable enfer si le logement n’est pas aménagé. Or, les aménagements à prévoir sont partout ! Dès l’entrée, la principale difficulté tient aux marches d’accès sur lesquelles une rampe doit être aménagée. Si la personne est en fauteuil, les serrures deviennent trop hautes et donc inaccessibles. La largeur des portes peut également poser problème, tout comme celle des couloirs. Dans les espaces réduits, un minimum de place devient nécessaire pour faire demi-tour. L’accès aux toilettes, à la salle de bains devient ainsi plus compliqué, déjà parce que l’espace y est réduit, mais aussi parce que les équipements présents peuvent être trop bas (toilettes à rehausser), ou trop hauts (baignoire inaccessible, douche avec des rebords, lavabo trop haut, etc). Et cela est sans compter les problèmes de glissades dus à l’eau au sol… Dans la cuisine, les meubles, plaques de cuisson, évier, etc sont aussi largement trop hauts pour être utilisés confortablement avec un fauteuil roulant. Dans la chambre, les aménagements se font généralement moins lourds si la pièce est en rez-de-chaussée. Si elle est à l’étage, un monte escalier s’impose !

    Comme on le voit, les aménagements de sécurité et de circulation sont partout. Plus encore que la pose de simples barres de maintien, rampes et mains-courantes, l’aménagement induit par une situation de handicap ou de perte d’autonomie revient à tout repenser dans la maison : circulation, accès, utilisation, mais aussi hauteur des interrupteurs, des poignées de porte, etc. Ceci explique pourquoi, généralement, l’aménagement d’un logement pour les personnes à mobilité réduite coûte cher, très cher même, et nécessite des compétences particulières. Fort heureusement des aides sont possibles.

    Les aménagements point par point

    L’accès à la maison

    L’accessibilité d’un logement à une personne à mobilité réduite nécessite d’éliminer les obstacles sur son passage. Ces obstacles sont classiquement les marches du perron, mais aussi les allées extérieures. Pour un accès facilité, le cheminement extérieur doit au minimum être de 90 cm de large. Si une rampe doit être aménagée, le plus simple est d’opter pour une rampe fixe en béton, mais il est aussi possible d’opter pour une rampe en aluminium amovible moins compliquée à mettre en place. La rampe ne doit pas excéder une pente de 5 %. Au niveau de la porte d’entrée, le seuil doit ménager une zone plane de 140 cm de long pour permettre les manœuvres d’un fauteuil. La porte d’entrée doit de même proposer une ouverture d’au minimum 90 cm. Poignées de portes, serrures, boite à lettres, interphone, etc, se doivent d’être également accessibles si la personne est en fauteuil. Généralement, la bonne hauteur pour une serrure et une poignée de porte est comprise entre 90 cm et 1 mètre du sol. Lorsque le handicap ne nécessite pas de fauteuil, une rampe d’accès et des mains courantes suffisent le plus souvent pour sécuriser l’entrée.

    La circulation de pièce à pièce

    La circulation de pièce à pièce nécessite des aménagements particuliers qui seront différents selon que la personne à mobilité réduite se déplace en fauteuil ou non. Pour une personne en fauteuil, les couloirs d’accès dans le logement devront avoir une largeur de 120 cm et les portes intérieures une largeur de 80 cm. Pour une accessibilité plus aisée, les portes donnant sur de petites pièces telles que les toilettes ou la salle de bains seront choisies coulissantes. Pour faciliter les manoeuvres, les angles des couloirs peuvent être également coupés.

    La salle de bains / les toilettes

    Pièces indispensables au quotidien, la salle de bains et les toilettes se ressemblent dans leur aménagement du fait de l’étroitesse des lieux, des équipements installés en fixe (WC, douche, baignoire, lavabo) et de la présence d’eau pouvant entrainer des glissades. Dans la salle de bains, les aménagements concernent la douche, à prévoir dans la continuité du sol (douche à l’italienne ou bac extra plat), la baignoire, à prévoir à porte pour un accès facile, et le lavabo, à prévoir plus bas et sans colonne pour être utilisé facilement par une personne en fauteuil. Côté circulation, la salle de bains doit être suffisamment spacieuse pour offrir la possibilité d’une plateforme de retournement de 150 cm. Dans les toilettes, la cuvette pourra être surélevée ou suspendue, et obligatoirement associée à des barres d’appui de part et d’autre.

    La cuisine

    L’aménagement de la cuisine se prévoit sur le plan de la circulation et de l’utilisation. Comme pour la salle de bains, la cuisine doit présenter un espace de giration minimal de 150 cm. Des meubles réglables en hauteur peuvent être installés pour faciliter l’accès au plan de travail, à l’évier, aux plaques de cuisson et au four.

    Le salon / le séjour / la chambre

    Pour le salon et le séjour ainsi que pour la chambre, le principal aménagement consiste à laisser suffisamment de place entre les meubles pour permettre une bonne circulation. Les planchers doivent être plats et homogènes. Un ressaut de 2 cm maximum est possible.

    Les escaliers

    Les escaliers sont souvent le point noir dans une maison accueillant une personne à mobilité réduite surtout lorsque la chambre est à l’étage notamment. Les aménagements les plus courants consistent à installer un monte escalier directement sur les marches ou fixé au mur, ou encore d’opter pour un système d’élévateur spécialement équipé pour assurer la sécurité de son utilisateur

    Les aides aux aménagements handicapé

    Il existe plusieurs types d’aide pour financer les aménagements handicapé :

    Le crédit d’impôt : Il est octroyé aux particuliers, handicapés/âgés ou non, sur la base d’un pourcentage du coût des équipements installés. Son montant est de 25 % du montant TTC des dépenses « d’installation ou de remplacement d’équipements spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées ». Les équipements visés par le crédit d’impôt sont :

    • les équipements sanitaires (attachés à perpétuelle demeure) comme les éviers et lavabos à hauteur réglable ; baignoires à porte ; surélévateur de baignoire ; siphon dévié ; cabines de douche intégrales ; bacs et portes de douche ; sièges de douche muraux, w.-c. pour personnes handicapées ; surélévateurs de w-c, etc.
    • les équipements de sécurité et d’accessibilité (attachés à perpétuelle demeure) comme les appareils élévateurs verticaux et les élévateurs à déplacements inclinés spécialement conçus pour le déplacement d’une personne handicapée, mains courantes ; barres de maintien ou d’appui ; appui ischiatique ; poignées de rappel de portes ; poignées ou barre de tirage de porte adaptée ; barre métallique de protection ; rampes fixes ; systèmes de commande, de signalisation ou d’alerte ; dispositifs de fermeture, d’ouverture ou systèmes de commande des installations électriques, d’eau, de gaz et de chauffage ; mobiliers à hauteur réglable ; revêtement de sol antidérapant ; revêtement podotactile ; nez de marche ; protection d’angle ; revêtement de protection murale basse ; boucle magnétique ; système de transfert à demeure ou potence au plafond. Le plafond du crédit d’impôt est de 5 000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple. Les logements concernés sont les résidences principales anciennes, neuves ou livrées en état futur d’achèvement. Aucun justificatif d’invalidité ou de dépendance n’est demandé.
    • La prestation de compensation du handicap (PCH) : Dispensée par la MDPH (Maison Départementale Des Personnes Handicapées), cette aide dépend du Conseil général. Elle peut représenter jusqu’à 10 000 € par période de 10 ans. Elle est réservée sans conditions de ressource aux personnes de moins de 75 ans, justifiant d’un handicap reconnu avant 60 ans. L’aide est octroyée sur dossier comprenant une étude du besoin avec un ergothérapeute, et deux offres de prix de professionnels.
    • Les aides de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) : D’un montant compris entre 55 à 70 % du coût total HT des travaux et plafonnée à 5 600 € tous les 5 ans, l’aide de l’Anah est attribuée sous conditions de ressource pour l’aménagement de logements de plus de 15 ans, occupée à titre de résidence principale.
    • L’allocation personnalisée à l’autonomie (APA) : Octroyée par le Conseil général aux personnes âgées de plus 60 ans en manque ou en perte d’autonomie, l’aide se présente sous la forme d’une aide mensuelle dont le montant dépend du degré de dépendance (Classement Gir).
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