
Perte d’autonomie : quels aménagements du domicile ?
Des aménagements tous azimuts
Comme on le voit, les aménagements de sécurité et de circulation sont partout. Plus encore que la pose de simples barres de maintien, rampes et mains-courantes, l’aménagement induit par une situation de handicap ou de perte d’autonomie revient à tout repenser dans la maison : circulation, accès, utilisation, mais aussi hauteur des interrupteurs, des poignées de porte, etc. Ceci explique pourquoi, généralement, l’aménagement d’un logement pour les personnes à mobilité réduite coûte cher, très cher même, et nécessite des compétences particulières. Fort heureusement des aides sont possibles.
Les aménagements point par point
L’accès à la maison
La circulation de pièce à pièce
La salle de bains / les toilettes
La cuisine
Le salon / le séjour / la chambre
Les escaliers
Les aides aux aménagements handicapé
Le crédit d’impôt : Il est octroyé aux particuliers, handicapés/âgés ou non, sur la base d’un pourcentage du coût des équipements installés. Son montant est de 25 % du montant TTC des dépenses « d’installation ou de remplacement d’équipements spécialement conçus pour les personnes âgées ou handicapées ». Les équipements visés par le crédit d’impôt sont :
- les équipements sanitaires (attachés à perpétuelle demeure) comme les éviers et lavabos à hauteur réglable ; baignoires à porte ; surélévateur de baignoire ; siphon dévié ; cabines de douche intégrales ; bacs et portes de douche ; sièges de douche muraux, w.-c. pour personnes handicapées ; surélévateurs de w-c, etc.
- les équipements de sécurité et d’accessibilité (attachés à perpétuelle demeure) comme les appareils élévateurs verticaux et les élévateurs à déplacements inclinés spécialement conçus pour le déplacement d’une personne handicapée, mains courantes ; barres de maintien ou d’appui ; appui ischiatique ; poignées de rappel de portes ; poignées ou barre de tirage de porte adaptée ; barre métallique de protection ; rampes fixes ; systèmes de commande, de signalisation ou d’alerte ; dispositifs de fermeture, d’ouverture ou systèmes de commande des installations électriques, d’eau, de gaz et de chauffage ; mobiliers à hauteur réglable ; revêtement de sol antidérapant ; revêtement podotactile ; nez de marche ; protection d’angle ; revêtement de protection murale basse ; boucle magnétique ; système de transfert à demeure ou potence au plafond. Le plafond du crédit d’impôt est de 5 000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple. Les logements concernés sont les résidences principales anciennes, neuves ou livrées en état futur d’achèvement. Aucun justificatif d’invalidité ou de dépendance n’est demandé.
- La prestation de compensation du handicap (PCH) : Dispensée par la MDPH (Maison Départementale Des Personnes Handicapées), cette aide dépend du Conseil général. Elle peut représenter jusqu’à 10 000 € par période de 10 ans. Elle est réservée sans conditions de ressource aux personnes de moins de 75 ans, justifiant d’un handicap reconnu avant 60 ans. L’aide est octroyée sur dossier comprenant une étude du besoin avec un ergothérapeute, et deux offres de prix de professionnels.
- Les aides de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) : D’un montant compris entre 55 à 70 % du coût total HT des travaux et plafonnée à 5 600 € tous les 5 ans, l’aide de l’Anah est attribuée sous conditions de ressource pour l’aménagement de logements de plus de 15 ans, occupée à titre de résidence principale.
- L’allocation personnalisée à l’autonomie (APA) : Octroyée par le Conseil général aux personnes âgées de plus 60 ans en manque ou en perte d’autonomie, l’aide se présente sous la forme d’une aide mensuelle dont le montant dépend du degré de dépendance (Classement Gir).
Voir aussi notre dossier : Age, handicap et autonomie : comment aménager votre maison pour l’adapter à votre situation