Carrelage céramique : tout ce qu’il y a à savoir

Carrelage céramique : tout ce qu'il y a à savoir

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    Choisir le carrelage céramique

    Connu depuis l’antiquité, le carrelage est dans la construction ou la rénovation de maison, le revêtement de sol préféré des Français aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Nous allons détailler les différentes techniques de la céramique (grès cérame, grès étiré, faïence, terre cuite et tomette) avec pour chacune, ses avantages, ses inconvénients et ses utilisations.

    La céramique, une technique ancestrale


    Le façonnage et la cuisson de la terre argileuse, autrement dit le travail de la céramique, est une technique ancestrale qui remonte à la préhistoire, soit bien avant la maitrise du travail du fer. Développée pendant des millénaires sous la forme de poteries domestiques et de sculptures dans toutes les civilisations (Chine, Corée, Amériques, Europe, Afrique), la technique de la céramique d’art a ensuite peu à peu donné naissance à la céramique de construction. Le grès apparait ainsi en Chine en 1500 avant J-C. Il est introduit en Occident au 14e siècle. La terre cuite elle (briques, tuiles, carreaux, etc), connue depuis des siècles, a largement été développée durant la civilisation romaine.

    A savoir : Le mot « céramique » vient du grec ancien kéramos, qui signifie « terre à potier », « argile ».

    Le carrelage proprement dit, hérite de cette tradition millénaire. En France, les premiers dallages en terre cuite apparaissent au sol des édifices religieux dès le 8e siècle. Les premiers carreaux émaillés (faïence) arrivent progressivement en Europe à partir des années 1300 avec l’invasion Mauresque. Ces premiers carreaux sont non figuratifs comme l’exige la religion musulmane. Leur tonalité à dominance de bleus donnera les célèbres Azuléjos espagnols et portugais peints au 15e siècle, puis les carreaux de Delft à partir du 17e siècle. A partir du 19e siècle, le carrelage s’immisce peu à peu dans les intérieurs des nobles immeubles, puis des maisons moins nobles. Les carreaux de terre cuite sont à l’origine réservés au lieu de fort passage, là où le bois plus noble s’abîmerait trop vite. Avec l’ère industrielle, la fabrication en série de carrelages prend un nouvel essor. Au fil des décennies, les carreaux deviennent toujours plus résistants (grès cérame). Aujourd’hui, de nombreux formats et motifs sont commercialisés aussi bien pour ce qui concerne la faïence que le carrelage de sol. La dernière tendance va à la création de carrelages d’imitation (bois, marbre, tissu, cuir, etc).


    Carrelage en grès cérame

    Le carrelage en grès cérame est fabriqué sur une base d’argile dans laquelle l’on ajoute selon les cas de la silice, du quartz, du feldspath ou encore du kaolin pour la vitrification et des pigments pour la coloration. Ce mélange est cuit à 1 300°C avant d’être réduit en poudre puis moulé sous haute pression puis recuit. Cette technique en double cuisson permet d’obtenir des carreaux d’une extrême solidité à la surface quasi non poreuse.

    Les carreaux en grès cérame se déclinent en une très grande variété de couleurs et de formats. Le grès cérame est plus spécialement destiné au revêtement des sols et peut, en fonction des moules utilisés, proposer des veinages rappelant le bois, des craquelures rappelant le cuir, etc.

    Les avantages du grès cérame

    Ultra solide, le grès cérame résiste à l’usure, à l’abrasion, au piétinement. Sans traitement ajouté, il résiste aux tâches, et bien sûr à l’eau. Peu poreux, il est facile d’entretien. Du fait de la faible épaisseur des carreaux, le grès cérame se pose facilement. Certains grès cérame peuvent se poser en extérieur.


    Les inconvénients du grès cérame

    Le grès cérame du fait de sa fabrication en deux cuissons est limité en terme de couleurs chaudes. Le contact est toujours froid sous les pieds. La pose est limitée aux sols.

    Plusieurs finitions sont proposées selon l’aspect souhaité :

    • Grès cérame non émaillé : Le carreau d’aspect mat est particulièrement solide et déclinable en de nombreux coloris grâce à la teinte dans la masse.
    • Grès cérame émaillé : Le carreau est d’aspect brillant du fait de la couche d’émail ajouté à chaud. Ce traitement est plus esthétique mais fragilise le carrelage.
    • Grès cérame poli : Le grès brut est poli pour obtenir une surface extrêmement lisse.
    • Grès cérame azuré : Le grès brut est recouvert d’un vernis au cobalt dans les gris-bleu.
    • Grès cérame Doulton : Le grès brut est vernis au sel.

    Le prix : entre 20 et 140 € le m2 selon la finition, les dimensions des carreaux, leur épaisseur, etc.


    Carrelage en grès étiré

    Le grès étiré est fabriqué avec les mêmes composants que le grès cérame (argile et minéraux), mais à la différence du grès cérame, le mélange est étiré avant d’être cuit à 1 300 ° C. Ce traitement avant préformage a pour conséquence de donner une texture plus grossière aux carreaux. Le rendu est de ce fait plus rustique.

    Les avantages du grès étiré

    Tout comme le grès cérame, le grès étiré est solide, résistant à l’usure, à l’abrasion et au piétinement. Sans traitement ajouté, il résiste aux tâches, et bien sûr à l’eau. Peu poreux, il est facile d’entretien. Il s’utilise aussi bien au sol qu’au mur.

    Les inconvénients du grès étiré

    Son aspect est rustique et désormais passé de mode. Il ne peut être utilisé à l’extérieur.

    Le grès étiré peut être soit teinté pleine mat en finition mate, ou émaillée d’aspect plus brillant.

    Le prix : entre 20 et 100 € selon la finition, les dimensions des carreaux, leur épaisseur, etc.


    La faïence

    La faïence est une céramique fabriquée sur la base d’un mélange d’argile calcaire et de sable. La pâte obtenue est plus claire que celle du grès classique. Le mélange est ensuite pressé avant d’être recouvert d’un enduit spécial à base d’étain ou de plomb qui lui apporte l’effet brillant et l’étanchéité. Après une pré-cuisson, des décors peut être ajoutés. Le carreau est ensuite cuit à 1 200 °C.


    Les avantages de la faïence

    Particulièrement esthétique du fait de son aspect brillant, la faïence est très résistante à l’usure. Elle se décline en une multitude de coloris (rouge, blanc, vert, inox brossé, etc), de formats (du carré de 2 cm de mosaïque au grand carreau d’1,20 m) et de style (carreau biseauté style métro, rectangle simple, carré, rond).

    Les inconvénients de la faïence

    Fragile à la manipulation, la faïence demande une certaine habitude lors de la pose. Elle ne peut être posée en extérieur.

    Le prix : entre 10 à 100 € le m2, selon les dimensions des carreaux, leur épaisseur, etc.


    Carrelage en terre cuite

    Le carrelage en terre cuite et les tomettes sont fabriqués à base d’argile jaune, ocre ou rouge, mélangée à du sable. La cuisson est réalisée en une seule fois autour de 850-900°C, sans traitement préalable de vitrification. Le type de four utilisé (bois, gaz, électrique) peut faire varier fortement les couleurs : du rouge foncé pour les tommettes, au beige clair pour certains carreaux plus modernes.


    Les avantages de la terre cuite et des tomettes

    Naturels de part leur fabrication, les carreaux de terre cuite et les tomettes ont un vrai charme esthétique. Les couleurs sont chaudes et changeantes. Le carrelage en terre cuite est également très résistant à l’usure.

    Les inconvénients de la terre cuite et des tomettes

    Très poreux, le carrelage en terre cuite doit être traité contre les tâches et l’eau (émaillage, résine anti-tâches, huile de lin ou essence de térébenthine).

    Plusieurs finitions sont proposées selon l’aspect souhaité

    • Terre cuite brute : Le carreau est simplement recouvert régulièrement d’un traitement à l’huile de lin ou à l’essence de térébenthine.
    • Terre cuite émaillée : Le carreau est enduit d’une couche d’émail à base d’oxyde de fer, d’étain, de manganèse, avant d’être recuit.
    • Terre cuite résinée : Le carreau est recouvert à sa sortie du four d’une résine hydrofuge et anti-tâches qui lui donne un aspect mouillé.

    Le prix : entre 30 et 80 € le m2 selon la finition, les dimensions des carreaux, leur épaisseur, etc.