Quel terrassement pour quelles fondations ?

    1/2

    Votre projet



    Besoin d'un architecte ou maître d'oeuvre

    Décrivez votre projet travaux


    * Champs obligatoires

    Suivant

    2/2

    Vos coordonnées





    Précédent

    * Champs obligatoires

    Avant de construire sa maison, le terrassement est un élément essentiel pour la pérennisation de la construction. Son ampleur dépend en très grande partie de la nature du terrain mais aussi du type de construction à réaliser. Quelles étapes pour un terrassement ? Et à quel coût ? Quelques éléments de réponse dans ce dossier.

    Sommaire

    Qu’appelle-t-on terrassement ?

    Quels critères prendre en compte ?

        La nature du terrain

        La nature de la construction

    Quelles étapes pour un terrassement ?

    Quels coûts pour un terrassement ?

    Qu’appelle-t-on terrassement ?

    Le terrassement est la première étape de toute construction quel-quelle soit (maison, clôture, extension).

    Le terrassement a deux finalités. Il consiste :

    • à mettre en forme le terrain pour qu’il accueille la future construction : l’objectif est de ménager un espace suffisamment étendu et plat pour accueillir l’ensemble des fondations de la construction ou de créer un espace semi-plat pour accueillir une partie du sol de la construction, le reste reposant sur des pilotis pas exemple.
    • à aller chercher dans les profondeurs du terrain des appuis solides afin que les fondations de la construction soient stables : Selon la nature du terrain (sablonneux, argileux, etc), les points de stabilité seront plus ou moins profonds. L’objectif est de creuser jusqu’à trouver un sol suffisamment stable pour que la maison s’ancre solidement sans effet de tassement.


    Quels critères prendre en compte ?

    Comme vu ci-dessus, l’ampleur du terrassement peut être plus ou moins importante selon la nature du sol, mais aussi selon la nature de la construction. En effet, les besoins de stabilité ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agit d’ériger une clôture, tout ou partie d’une maison individuelle, ou un immeuble de plusieurs étages.


    La nature du terrain

    Chaque terrain a ses particularités tant en terme de nature du sol (sable, argile, granit, etc) qu’en terme de profil (en pente, plat, etc) et en terme de drainage :

    La nature du sol influence directement les caractéristiques des fondations. Globalement, 3 types de fondations existent : les fondations superficielles, semi-profondes ou profondes.

    • Les fondations superficielles : Elles sont utilisées dans la très grande majorité des cas de construction de maisons classiques en France (sols possédant une bonne stabilité). Elles nécessitent un terrassement de moindre profondeur (entre 50 et 80 cm selon les sols et le type de construction) pour des fondations filantes (linéaires), en plot ou en radier (plateforme).
    • Les fondations semi-profondes : Elles sont utilisées essentiellement sur les sols vaseux et sablonneux. Elles nécessitent un terrassement « en puits » de profondeur pouvant varier de 3 à 5 mètres. Elles sont obligatoirement ferraillées. Les pieds de béton armé sont coulés dans les puits et permettent de renvoyer les charges vers les couches profondes du sol, qui sont plus stables.
    • Les fondations profondes : Extrêmement rares et coûteuses, elles sont utilisées essentiellement pour les constructions importantes (immeubles de plusieurs étages, parkings souterrains, etc) en allant chercher la stabilité entre 6 à 8 mètres de profondeur. Elles utilisent des techniques très particulières (pieds moulés, micro-pieux, etc)


    La conformation du terrain influence elle aussi beaucoup le terrassement. La situation la plus simple est celle d’un terrain plat et suffisamment spacieux pour y implanter l’ensemble d’une construction sur un même plan (plain pied). Lorsque le terrain est vallonné, il est aussi possible de jouer de ces dénivellations pour implanter la construction en semi-enterrée. Pour les terrains résolument en pente, deux principales options sont envisageables : le décaissement total pour obtenir une surface plate sur l’ensemble de la maison (technique de l’espalier), le décaissement partiel pour obtenir une partie plate associée à des pilotis.

    Le drainage du terrain enfin a un impact sur le terrassement. Pour un terrain en cuvette par exemple, le terrassement devra ménager des saignées d’évacuation et le cas échéant, la création d’un bassin de rétention devra être envisagée. Dans le cas d’un terrain en pente, l’écoulement de l’eau devra également être pris en compte pour limiter l’érosion des sols au niveau des fondations.


    La nature de la construction

    Sur les fondations repose tout le poids d’une construction. Et plus le poids est élevé, plus les fondations doivent être stables. Dans l’hypothèse où les points d’appuis des fondations ne sont pas stables (sol compressible), le risque d’affaissement est réel. Ceci explique en grande partie pourquoi le terrassement est intimement lié à la nature de la construction. Ainsi, pour une extension en bois par exemple, très légère, les fondations seront beaucoup moins importantes que dans le cas d’une construction en pierre de taille, très lourde. De même, une maison de plain pied nécessitera des fondations (et un terrassement) moins conséquentes et moins profondes qu’une construction à étage puisque le poids sera réparti sur une surface plus importante.

    Quelles étapes pour un terrassement ?

    Traditionnellement, le terrassement se déroule en 6 étapes :

    • L’évacuation des eaux : Avant toutes autres opérations, le terrain doit être mis « hors d’eau ». Les eaux de pluie doivent être drainées pour faire place nette. Une étape d’autant plus déterminante que prochainement, les excavations seront creusées.
    • L’implantation également appelé le piquetage : Le terrain à terrasser est borné à l’aide de piquets et de cordeaux. L’emplacement des murs est posé en respectant le plan.
    • Le décapage également appelée décaissement : Une couche superficielle de terre végétale est enlevée sur 10 cm sur la totalité de l’emplacement futur de la construction. Cette « bonne » terre est mise de côté sur le terrain pour être réinstallée en fin de chantier autour de la maison.
    • La fouille : Les tranchées ou les puits qui accueilleront les fondations sont creusées. La profondeur de l’excavation dépend de la nature des fondations (superficielles, semi-profondes, profondes).
    • Le remblaiement : A l’issue du chantier de construction, les trous restant en pied de maison sont comblés avec les gravats et la terre précédemment retirés pour les fondations.
    • Le réglage : Pour finaliser les extérieurs, le sol est aplani. Il est alors temps de tracer les allées et les parterres.


    Quels coûts pour un terrassement ?

    Le prix d’un terrassement est très variable en fonction de l’ampleur des travaux à effectuer. L’ampleur est déterminée notamment par la profondeur des excavations et la surface du chantier.

    Globalement, pour l’implantation, le prix est le plus souvent forfaitaire. Il varie entre 300 et 600 € HT selon la surface de la maison. Pour le décapage, le prix moyen se situe autour des 2,50 € HT du mètre carré. Ce prix peut évoluer à la hausse dans le cas où la terre végétale décaissée ne peut être conservée sur le terrain faute de place. Pour les fouilles, là encore le prix est très fluctuant en fonction du cubage de terre excavée. En moyenne, le coût oscille entre 18 et 25 € HT du m3 pour l’extraction et autour de 30 € HT le m3 pour l’évacuation des terres déplacées.. Le remblaiement de la terre en fin de chantier est en moyenne facturé autour des 10 € HT le m3.