Norme électrique salle de bain : guide complet pour une installation sûre et conforme - Camif Habitat

La norme NF C 15-100 est la référence pour toutes les installations électriques en France. Elle définit précisément comment sécuriser les pièces humides, dont la salle de bains.

Pourquoi ? Parce que l’eau augmente fortement le risque d’électrocution. La norme crée donc des règles qui varient selon la distance entre l’eau (baignoire, douche) et les appareillages électriques (éclairage, prises, interrupteurs, chauffage).

La salle de bain est divisée en 3 zones appelées volumes électriques :

• Volume 0 : l’intérieur de la baignoire ou du receveur de douche. Seuls les appareils très basse tension (TBTS 12V) et à indice IPX7 (immersion) y sont autorisés.
• Volume 1 : zone au-dessus du volume 0, jusqu’à 2,25 m de hauteur. On peut y installer certains chauffe-eaux ou éclairages TBTS à indice IPX5.
• Volume 2 : zone périphérique de 60 cm autour du volume 1. Autorise des appareils de classe II et indice IPX4 (protection contre les projections d’eau).

Tout ce qui est hors volume est plus souple, mais reste soumis à la protection différentielle 30 mA.

Chaque produit électrique installé dans une salle de bains doit respecter un indice de protection (IP) adapté :

• IPX7 : immersion temporaire, indispensable dans le volume 0 (ex. spots encastrés basse tension).
• IPX5 : résiste aux jets d’eau, adapté au volume 1.
• IPX4 : résiste aux projections, autorisé dans le volume 2.

En parallèle, la norme distingue deux grandes classes d’appareillages :

• Classe I : appareils reliés à la terre (convecteurs, chauffe-eaux).
• Classe II : double isolation, sans besoin de terre (luminaires, sèche-serviettes de type spécifique).

Exemple concret : un sèche-cheveux n’a rien à faire dans les volumes 0, 1 ou 2. Il doit rester hors volume, branché sur une prise protégée.

L’éclairage

Un bon éclairage est essentiel dans une salle de bains, mais il doit être installé avec précaution :

• Volume 0 : seuls des spots TBTS 12V et IPX7.
• Volume 1 : lampes TBTS IPX5 et chauffe-eaux spécifiques.
• Volume 2 : appliques ou spots IPX4, classe II.
• Hors volume : éclairage classique possible, à condition qu’il soit protégé par le différentiel 30 mA.

Le chauffage

Le confort thermique doit aussi respecter la norme :

• Sèche-serviettes de classe II : autorisés dans le volume 2.
• Chauffages soufflants ou convecteurs : uniquement hors volume.

L’alimentation électrique dans une salle de bains demande une attention particulière :

• Volume 0 : aucune prise ni interrupteur.
• Volume 1 : seuls interrupteurs TBTS 12V et certains chauffe-eaux de classe I.
• Volume 2 : prises rasoir (20-50 VA avec transformateur de séparation), interrupteurs TBTS, éclairages classe II.

Hors volume : prises 2P+T classiques, interrupteurs standards, emplacement possible pour lave-linge et sèche-linge.

Deux éléments protègent toute installation électrique dans une salle de bains :

• La liaison équipotentielle (mise à la terre des canalisations, masses métalliques et appareillages).
• Le dispositif différentiel 30 mA qui coupe immédiatement le courant en cas de fuite.

Ces dispositifs sont obligatoires depuis des décennies et constituent la base de toute installation électrique conforme.

• Installer une prise trop proche du lavabo.
• Négliger la ventilation : humidité + électricité = danger.
• Utiliser un type d’appareil non adapté (ex. lampe décorative non IP).
• Oublier la mise à la terre.
• Mélanger les circuits et les équipements sans respecter la norme NF C 15-100.

Astuce sécurité : faites toujours vérifier vos travaux électriques par un professionnel qualifié, surtout dans une pièce humide comme une salle de bains.

La rénovation électrique d’une salle de bain demande une expertise précise. Camif Habitat vous accompagne de A à Z :

• Étude de votre pièce et plan électrique adapté.
• Sélection d’artisans qualifiés pour l’installation.
• Coordination des travaux et vérification de la conformité.
• Garanties sur devis et acomptes pour plus de sérénité.

Avec Camif Habitat, votre salle de bains respecte les normes, tout en restant confortable et moderne.

Quelles sont les contraintes spécifiques liées à l’installation électrique dans une salle de bain ?

Il faut respecter les volumes 0, 1 et 2 définis par la norme NF C 15-100, choisir des produits à indice IP adapté, et protéger le circuit avec un différentiel 30 mA.

Quels types d’appareils sont autorisés dans les différentes zones ?

Dans le volume 0, uniquement du TBTS 12V IPX7. Dans le volume 1, éclairages TBTS IPX5 ou chauffe-eaux adaptés. Dans le volume 2, appareils classe II et IPX4 (appliques, sèche-serviettes).

Peut-on installer un sèche-cheveux dans une salle de bain ?

Oui, mais uniquement hors volume, sur une prise protégée par différentiel 30 mA. Ne jamais l’utiliser à proximité immédiate de la baignoire ou de la douche.

Comment vérifier que mon installation respecte la norme NF C 15-100 ?

Un électricien qualifié peut contrôler la mise à la terre, la présence du différentiel et la conformité des appareillages. C’est indispensable après des travaux de rénovation.

Quelles sont les sanctions en cas de non-respect des normes ?

En cas de sinistre, votre assurance peut refuser l’indemnisation. Vous engagez aussi votre responsabilité en cas d’accident électrique.

Quel est le rôle de la tension basse sécurité (TBTS) ?

La très basse tension de sécurité (12V) limite les risques d’électrocution. C’est la seule autorisée dans le volume 0.

Combien de temps faut-il pour rénover l’électricité d’une salle de bain ?

Comptez en moyenne 1 à 2 semaines selon l’ampleur des travaux, incluant la mise aux normes, le remplacement des appareillages et la vérification des protections.