Transformer une maison en immeuble de rapport implique nécessairement des travaux d’aménagement intérieurs qui pourront être plus ou moins lourds selon la configuration des lieux et le type de logements à créer.
Les principales contraintes liées à ce type d’aménagement sont :
– La création des accès indépendants aux différents logements
Dans une grande maison prévue pour être occupée par un seul ménage, l’accès à l’intérieur se fait par un seul et même point d’entrée / sortie. Quand plusieurs logements sont prévus, les accès peuvent être réalisés en créant des espaces de circulation communs (escaliers, paliers, couloirs, etc.) ou en créant des accès directs aux différents logements (escaliers extérieurs, portes donnant sur une cour, etc.).
Si la maison possède un jardin, il peut y avoir plusieurs accès à l’immeuble. Dans tous les cas, il faut déterminer si la jouissance du jardin est commune ou réservée à certains lots. Les espaces verts peuvent aussi être divisés équitablement, ce qui facilite les éventuelles ventes futures.
– La création d’infrastructures communes à tous les logements
Diviser une maison en appartements implique de doter chaque locataire d’une boite aux lettres aux standards de la Poste. Il en va de même pour les sonnettes : aucun habitant ne doit avoir à sortir de son logement avant d’être averti d’une visite. De plus, chaque accès à un appartement doit être sécurisé par une porte d’entrée comportant une serrure agréée par l’assureur du logement.
– Le respect des règles de volumes et de surface
La surface et le volume habitables d’un logement doivent être de 14 mètres carrés et de 33 mètres cubes au moins par habitant pour les quatre premiers habitants et de 10 mètres carrés et 23 mètres cubes au moins par habitant supplémentaire au-delà du quatrième.
La surface habitable d’un logement est la surface de plancher construite, après déduction des surfaces occupées par les murs, cloisons, marches et cages d’escaliers, gaines, embrasures de portes et de fenêtres ; le volume habitable correspond au total des surfaces habitables ainsi définies multipliées par les hauteurs sous plafond.
Il semble évident que chaque logement doit posséder au moins une fenêtre, même si certaines pièces peuvent être aveugles, comme une salle de bain ou des toilettes.
– La création de sanitaires individuels
Pour louer un logement, il doit être équipé a minima d’une salle de bains et de toilettes, ainsi que d’une cuisine (coin cuisine ou plus). La création de ces pièces d’eau dans chaque logement nécessite souvent de coûteux travaux.
– La séparation des compteurs
À moins d’une location en meublé, chaque logement loué individuellement doit être doté de compteurs d’eau, d’électricité et de gaz individuels. Selon les cas, le chauffage pourra être individuel ou collectif. Un chauffage individuel est préférable, pour faciliter le calcul des charges et pour permettre aux locataires de se responsabiliser au niveau de leurs dépenses d’énergie.
– La séparation des tableaux électriques
Le premier poste lors de la réhabilitation d’un appartement concerne la rénovation électrique. Dans le cas d’un immeuble de rapport, chaque appartement doit être doté d’un tableau électrique situé à l’intérieur du logement et en aucun cas dans les parties communes. Le locataire doit en effet pouvoir intervenir en cas de coupure de courant urgente. Par ailleurs, un tiers ne doit pas avoir accès au tableau. Ces équipements électriques seront bien sûr aux normes, avec au moins une prise de terre par appartement. Enfin, au vu des nouveaux usages numériques, il faut idéalement pouvoir gérer les prises RJ-45.
– Réfléchir à la création d’espaces mutualisés
Contrairement à un immeuble qui a été conçu pour accueillir des appartements individuels, une maison ancienne peut comporter des équipements communs comme une buanderie, un cellier, une piscine, etc. À vous de réfléchir si vous préférez mutualiser ces espaces, en les faisant figurer dans le contrat de location, ou si vous en affectez la jouissance à certains locataires.
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