Chauffage d’extension, les critères de choix
Critère 1 : Le chauffage existant
- Vous chauffez le reste de la maison avec des convecteurs électriques ? Vous pouvez sans problème opter soit pour un convecteur supplémentaire, soit pour un autre mode de chauffage autonome comme un poêle à bois, une pompe à chaleur de type aérothermie.
- Vous chauffez le reste de la maison via un chauffage central avec radiateurs à eau ? Vous pouvez sous condition raccorder la nouvelle pièce à cette installation existante. Pourquoi sous condition ? En fait un chauffage central est le plus souvent calibré pour chauffer un volume défini à l’avance. Selon la superficie à ajouter, la chaudière au fuel ou au gaz existante peut ne pas suffire à chauffer l’existant et l’extension à venir. De plus, un chauffage central est le plus souvent pensé pour permettre à l’ensemble des éléments de chauffe (radiateurs) de fonctionner par gravitation. En cas de pièce rajoutée à une hauteur différente (surélévation, aménagement de combles, aménagement de sous-sol), une modification de l’installation devra être envisagée. Tout ceci est sans oublier le coût induit de plomberie qui peut rapidement grimper.
- Vous chauffez le reste de la maison avec un plancher chauffant ? Dans la très grande majorité des cas, le plancher chauffant à eau ou à gaz frigorifique (pompe à chaleur), est conçu en circuit fermé. Si l’extension n’avait pas été anticipée en amont, ajouter une nouvelle « boucle » à ce circuit peut s’avérer compliqué voire impossible.
- Vous chauffez le reste de la maison avec un poêle à bois ? Là encore, vérifiez que votre installation suffit pour une pièce en plus. Vous allez de toutes façons devoir modifier l’installation de redistribution de chaleur pour inclure cette nouvelle pièce.
Critère 2 : L’utilisation de la pièce supplémentaire
Bon à savoir : dans le cas d’une extension de plus de 150 m² ou de plus de 30 % de la surface initiale, l’extension construite est soumise aux obligations et exigences de la RT 2012. Parmi ces exigences se trouvent notamment celle d’utiliser un mode de chauffage à énergies renouvelables (pompe à chaleur, poêle à bois ou à pelets, panneaux solaires) ou un mode de chauffage performant (chaudière à haut rendement). Les extensions de moins de 150 m² ou de moins de 30 % de la surface existante quant à elles ne sont soumises qu’à certaines dispositions de la RT 2012 comme notamment les exigences concernant le besoin bioclimatique, l’isolation des parois opaques donnant sur l’extérieur, la présence de protections solaires, etc.
Critère 3 : Le coût de l’installation et de l’utilisation
Bon à savoir : le coût d’installation d’un chauffage n’est pas forcément proportionnel aux mètres carrés chauffés. Selon les options possibles, le coût d’installation peut se résumer à l’achat/pose d’un convecteur électrique sur une simple prise, ou impliquer des travaux de plomberie lourds si votre idée est de raccorder la nouvelle pièce avec le système de chauffage central de l’existant. Entre ces deux extrêmes, plusieurs options sont possibles parmi lesquelles la mise en place d’un poêle à bois ou à pelets, l’installation d’une pompe à chaleur en aérothermie ou d’un système de climatisation inversée.
Chauffage d’extension, en pratique
En pratique, deux options principales se dessinent : soit vous raccordez le nouvel espace au chauffage existant, soit vous optez pour un chauffage complémentaire et indépendant du reste de la maison.
Vous raccordez le nouvel espace au chauffage existant
Vous optez pour un chauffage complémentaire
Bon à savoir : lorsque vous faites installer un système de chauffage performant de dernière génération, vous avez droit à un crédit d’impôt dès lors que le matériel est installé par un professionnel et qu’il répond aux caractéristiques techniques de performance minimale des matériels de nouvelle génération. En 2014, le crédit d’impôt développement durable est simplifié et recentré sur les rénovations lourdes d’isolation thermique de l’habitat, les chaudières à condensation et les équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable. Deux taux sont applicables au lieu de dix : un taux de 25%, réservé aux bouquets de travaux et un taux de 15%, qui s’applique aux actions simples, sous conditions de ressources.