Qu’est-ce qu’une maison passive ? Pour faire simple, imaginez une maison parfaitement isolée, parée d’un manteau qui la protège aussi bien en été et en hiver. En hiver, la chaleur dégagée par l’intérieur de la maison (êtres vivants, appareils électriques) et celle apporté par le rayonnement solaire suffit à chauffer l’l’intérieur de la maison. En été, l’isolation parfaite de la maison lui permet de conserver une température confortable et agréable sans avoir recours à une climatisation. En somme, il y fait bon vivre !
Le standard « Maison Passive »
A propos des maisons passives, une image est très largement véhiculée : celle d’une maison où il suffit d’allumer une bougie pour gagner un degré. Cette image n’est pas si éloignée de la réalité que ça !
Mais pour arriver à ce résultat, forcément économique, la maison doit remplir certaines conditions, les mêmes conditions définies par le PassivHausInstitut pour atteindre le standard « Maison Passive », à savoir :
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La consommation de chauffage ne doit pas dépasser 15 KWh/m2/an : il est prouvé que sous ce seuil, une maison n’a plus besoin de système de chauffage indépendant, elle se chauffe toute seule ! Les apports du soleil et des habitants suffisent à maintenir une température agréable (19-21 degrés) tout au long de l’année.
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La consommation totale d’énergie primaire (chauffage, eau + électroménager) ne doit pas dépasser 120 KWh/m2/an ;
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La maison doit disposer d’une excellente étanchéité à l’air avec un paramètre n50 < 0,6 h-1, soit un renouvellement maximal de 0,6 fois le volume de la maison par heure en surpression ou dépression de 50 Pascals.
Comment atteindre le standard « Maison Passive » ?
La maison passive repose sur un concept simple : les économies d’énergie sont réalisées par l’utilisation de stratégies passives : la maison passive fait la chasse à toute déperdition thermique, tout en mettant à profit l’énergie du soleil. Il faut réduire les pertes thermiques au minimum avant de valoriser les apports de chaleur ! Très souvent une rénovation énergétique complète de la maison est nécessaire.
Réduire les pertes de chaleur
Pour concevoir une maison passive, la première préoccupation va être de réduire les pertes de chaleur. Les maisons passives doivent être construites de manière à offrir la plus grande étanchéité à l’air possible pour éviter les pertes de chaleur et ainsi maximiser les gains de chauffage. Cela sous-entend une isolation très poussée de l’enveloppe du bâtiment et l’utilisation de fenêtre super isolantes.
Un système mécanique de ventilation forcée double flux
Un système de récupération de la chaleur à haut rendement (de 75 à 95% de la chaleur est récupérée) est indispensable dans une maison passive. Si l’air vicié n’est pas évacué et remplacé par de l’air frais, des problèmes d’humidité, de condensation et de moisissures se poseront immanquablement, dus à un défaut de ventilation.
Un air de bonne qualité est l’une des exigences fondamentales nécessaires à un climat intérieur sain, que ce soit dans une maison passive ou dans une maison « conventionnelle ». Dans le cadre d’une maison passive, il est indispensable de combiner un système mécanique de ventilation forcée double flux à un récupérateur de chaleur à haut rendement, afin de n’avoir aucune déperdition de chaleur due à la ventilation.
La récupération de la chaleur est réalisée grâce à un échangeur de chaleur entre l’air vicié extrait dans les locaux humides et l’air entrant. Cet échange de chaleur est réalisé sans mélange des masses d’air : ce sont les conduites d’entrée et de sortie qui se croisent dans un dispositif appelé « échangeur à plaques » ou « échangeur à contre-courant » et dans lequel l’air vicié va transmettre en grande partie sa chaleur à l’air entrant. Ainsi l’air entrant a exactement la même température que l’air sortant, mais est débarrassé de toutes ses impuretés !
Choisir une bonne orientation
Le choix de l’orientation de la maison est une des clés pour atteindre le standard « Maison Passive ». Bien choisir le dimensionnement et l’orientation des fenêtres et des baies vitrées permet d’utiliser le rayonnement solaire comme apport de chaleur passive externe. A cet apport passif du soleil vient s’ajouter la chaleur dégagée en interne par les occupants et les différentes activités domestiques et qui contribuent à la demande résiduelle de chaleur.