Aujourd’hui, tout le monde a bien compris la nécessité de bien isoler sa maison pour réaliser des économies d’énergie et bénéficier d’une température ambiante agréable aussi bien en été qu’en hiver ! L’isolation phonique est bien souvent reléguée au second plan après l’isolation thermique. Pourtant, isolation thermique et isolation phonique vont de pair dans une rénovation de maison !

Il peut arriver parfois qu’une simple cloison de placo sépare deux appartements ! L’isolation phonique s’impose alors comme une évidence pour préserver votre intimité de celle de vos voisins.

Qu’ils proviennent de votre logement ou de l’extérieur, certains bruits sont gênants. Bruit d’équipement, bruits de chocs ou d’impact, bruits extérieurs ou aériens, effets d’écho ou de vibrations, nous sommes tous confrontés à différentes nuisances sonores. Bien heureusement des solutions existent ! Vous devrez choisir un matériau isolant et une solution adaptés à vos besoins et objectifs.

Il faut savoir que plus un matériau est lourd et plus, il filtrera les fréquences graves. Plus un matériau est dense, et plus il isole du bruit. C’est la loi de masse.

C’est le cas des murs en pierre très épais par exemple. Mais rassurez-vous, il est tout à fait possible d’isoler des cloisons ou des murs très fins. Et cela en appliquant le principe de l’effet masse ressort masse.

Les sons graves sont arrêtés par les matériaux épais et mous, (c’est l’effet ressort) les sons aigus quant à eux sont arrêtés par des matériaux durs (c’est l’effet masse). L’isolant sera donc posé en sandwich entre deux cloisons.

Pour isoler un plafond par exemple :

Si on ne peut pas isoler le plafond par le dessus, (le sol de son voisin dans la plupart des cas), une solution consiste à créer un faux plafond acoustique. On peut ainsi créer un faux plafond sur ossature bois ou métallique. Et remplir l’espace vide par un isolant. Pour réduire les bruits d’impact, il est conseillé d’opter pour des suspentes antivibration plutôt que pour une structure métallique classique qui elle transmettra les vibrations.

Idem pour l’isolation des murs. On créera dans un premier temps une ossature sur la cloison existante, ossature dans laquelle sera glissé l’isolant. Et on refermera avec des plaques de plâtre, ou du lambris, par exemple.

De cette façon, la paroi vibre, mais ne transmet pas sa vibration à la seconde. Attention, pour une isolation optimale, votre ossature doit être désolidarisée du mur. (Ou du plafond.) Dans certains cas, il est conseillé de choisir des suspentes acoustiques avec silentbloc.

La performance des isolants phoniques est calculée en dB.

• Rw pour les bruits aériens. (Si votre objectif est de vous isoler au maximum des bruits aériens, chercher un matériau avec l’indice Rw le plus élevé.)
• Lw pour les bruits de choc
• Aw pour la correction acoustique d’une manière globale. Cet indice indique le pouvoir absorbant du matériau. Objectif trouver un matériau au coefficient le plus proche de 1 !

Selon l’endroit que vous souhaitez isoler, la place dont vous disposez, vous pourrez choisir entre des isolants fibreux et souples ; des laines minérales, des isolants d’origine végétales ou encore animales.

Il est également possible d’opter pour des plaques de placo phonique, dont l’affaiblissement acoustique est supérieur à un doublage de plaque de BA13. Plus économique encore, vous pouvez aussi, si vous avez la place suffisante, doubler des plaques de placo classique.

Le choix du meilleur isolant contre le bruit dépend de plusieurs facteurs. Certains matériaux se distinguent par leurs performances acoustiques exceptionnelles. Parmi eux, on peut citer :

• L’aérogel : Il présente une excellente capacité d’atténuation du bruit grâce à sa structure poreuse.
• La mousse phénolique : Elle offre une bonne résistance au bruit en raison de sa densité élevée.
• La ouate de cellulose : Elle est souvent considérée comme une des meilleures solutions d’isolation phonique grâce à sa densité et sa capacité à absorber les sons.
• Les panneaux isolants sous-vide (PIV) : Ils sont très efficaces contre les bruits aériens.
• La fibre de bois : Elle est reconnue pour ses propriétés d’isolation phonique, notamment contre les bruits d’impact.
• La laine de verre : Elle est couramment utilisée pour son excellent rapport qualité-prix.
• Le liège expansé : Il est apprécié pour ses performances d’isolation acoustique, particulièrement dans le cadre d’une éco-construction.

L’indice d’affaiblissement des bruits de choc est un critère clé à considérer lors du choix de l’isolant. Plus il est élevé, meilleure sera l’isolation.

Pour insonoriser un mur déjà existant, plusieurs méthodes efficaces peuvent être employées. Tout d’abord, le remplissage des cavités du mur avec un isolant acoustique est une possibilité. Cela permet de réduire à la fois les bruits « aériens » comme les conversations ou la musique, et les bruits « d’impact » tels que les pas ou un objet qui tombe.

Il est essentiel de repérer les points faibles de vos murs, c’est-à-dire les endroits où le bruit pourrait fuiter le plus facilement. C’est là que vous devriez concentrer vos efforts d’isolation.

L’utilisation de panneaux acoustiques est également une bonne option. Fabriqués à partir de matériaux absorbants comme la laine de roche ou de verre, ils sont généralement enveloppés dans un tissu et peuvent être aisément appliqués sur un mur existant.

Une autre méthode consiste à utiliser un produit absorbant, comme une colle verte, qui peut être appliquée directement sur le mur existant pour réduire le bruit.

N’oubliez pas que pour une insonorisation efficace, il est souvent nécessaire de faire appel à un professionnel, surtout si vous n’avez pas d’expérience en la matière.

Isolation acoustique plafond

L’isolation acoustique du plafond est une étape cruciale pour garantir une bonne insonorisation de votre habitation. Plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre pour atteindre une isolation phonique optimale.

La première consiste à utiliser un isolant souple ou semi-rigide entre et sous les solives en bois qui constituent la structure du plafond. Cette méthode est particulièrement efficace pour les plafonds sous-plancher en bois.

Une autre technique consiste à réaliser un faux plafond acoustique. Dans ce cas, une laine minérale en panneaux roulés ou semi-rigides est une excellente solution. En 100 mm d’épaisseur, elle atteint les performances thermiques réglementaires tout en assurant un affaiblissement acoustique de 16 à 21 dB.

Pour une isolation acoustique encore plus efficace, on peut envisager de réaliser l’isolation des murs, plancher et plafond de la pièce concernée, à l’aide d’un doublage isolant continu.

Isolation acoustique plancher bois

Lorsqu’il s’agit d’isoler acoustiquement un plancher en bois, plusieurs solutions s’offrent à vous. L’application d’une sous-couche acoustique est une option couramment utilisée, notamment pour les planchers anciens. Cette sous-couche, initialement conçue pour les parquets stratifiés, s’adapte à diverses structures.

Une autre méthode consiste à utiliser des doublages acoustiques sur le plancher existant. Cependant, il est crucial de considérer les jonctions entre le plancher bois et les murs latéraux pour éviter toute fuite ou passage d’air.

L’ajout d’un isolant acoustique, sous forme de matelas ou giclée, entre les solives du plancher peut également augmenter l’efficacité de l’isolation. Des matériaux comme la cellulose ou la fibre de verre sont généralement utilisés à cet effet.

Enfin, il est possible de réaliser une ossature lourde sur le plancher bois pour augmenter son isolation. Cette méthode requiert toutefois de vérifier que la structure du plancher intermédiaire peut supporter le poids supplémentaire.

L’isolation phonique et l’isolation acoustique sont deux termes souvent utilisés de manière interchangeable. Cependant, ils renvoient à deux concepts distincts.

L’isolation phonique a pour objectif de minimiser la transmission des bruits indésirables. Elle est particulièrement efficace contre les bruits extérieurs tels que la circulation routière, les conversations des voisins ou les bruits de pas.

En revanche, l’isolation acoustique se concentre sur l’amélioration de la qualité sonore à l’intérieur d’un espace en contrôlant la réverbération et l’écho. Elle est donc essentielle dans les environnements dans lesquels une bonne qualité sonore est requise, comme les studios d’enregistrement ou les salles de concert.

En somme, alors que l’isolation phonique vise à bloquer ou atténuer les nuisances sonores, l’isolation acoustique cherche à améliorer le confort sonore à l’intérieur d’un espace.