Surélévation de toiture : tout ce qu’il faut savoir

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    Surélévation de toiture, l’extension par le haut !

    La surélévation de maison est plus souvent un choix par défaut plutôt qu’un premier choix. Pourquoi ? Tout simplement parce que la surélévation d’une maison est sinon complexe du moins plus compliquée qu’une extension horizontale classique. Pour surélever une maison en effet, il est nécessaire de passer par des étapes d’études approfondies pour savoir si les fondations pourront suffire, si les murs pourront porter, et si la charpente pourra être conservée. De plus, certains PLU n’autorisent pas les surélévations de toiture. Un dossier administratif complet doit être monté pour obtenir un permis de construire. Ces étapes techniques ne sont pas à la portée de tous, ce qui limite les économies potentielles réalisables en auto-construction. Ceci étant, dans bien des cas, pour augmenter la surface habitable d’une maison, il n’existe pas d’alternatives à la surélévation. C’est le cas typique des maisons de ville construites les unes à côté des autres et qui ne disposent pas d’assez de terrain pour envisager une extension horizontale. L’extension par le haut devient la seule issue quand la famille s’agrandit.

    Bon à savoir : Une surélévation de toiture peut être envisagée soit pour créer de toutes pièces un étage, soit pour rendre aménageables des combles basses de plafond. Dans les deux cas, la dépose du toit est nécessaire.

    Avantages et inconvénients d’une surélévation de toiture

    La surélévation a des inconvénients certes, mais aussi des avantages !

    Du côté des avantages, le principal bien sûr est de pouvoir disposer d’une ou de plusieurs pièces supplémentaires. Ces pièces s’ajoutent à la surface habitable globale de la maison, ce qui permet de valoriser son patrimoine. Autre avantage, la surélévation permet de disposer d’une grande maison dans des quartiers où le foncier est cher. En ville notamment, une petite maison peut ainsi quasiment doubler de surface en y ajoutant un étage. Lorsque cet étage est réalisé en ossature-bois, le cachet de la maison devient résolument moderne et tendance. Enfin, la création d’une surélévation de toiture offre une vraie opportunité pour revoir entièrement l’isolation de la maison. Par nature en effet, la chaleur monte. Si le toit de la maison est refait aux normes d’aujourd’hui, son isolation offrira une meilleure barrière pour retenir la chaleur.

    Du côté des inconvénients, comme nous le disions plus haut, la surélévation demande de s’assurer de sa faisabilité en termes administratif lors du dépôt du permis de construire et technique lors de l’étude préalable. Outre ces précautions à prendre, le principal inconvénient d’une surélévation de toiture tient au fait que durant les travaux, la maison est inhabitable puisqu’elle n’a plus de toit.

    Rehaussement de toiture en ossature bois

     

    Surélévation de toiture en bardage bois bleu ciel

    Surélévation de toiture partielle ou totale ?

    Dans le cadre d’un projet de surélévation, il est possible soit d’ajouter un étage sur l’ensemble du bâti pour doubler la surface habitable, soit de procéder à une surélévation partielle en créant un étage sur une partie seulement du bâti existant. Généralement, cette deuxième option vient s’inscrire au-dessus d’un garage ou d’une dépendance pour s’aligner avec la maison à étage. La surélévation de toiture totale implique une modification en profondeur de l’aspect de la maison et de son architecture. Elle a l’avantage de permettre de récupérer un maximum de volume habitable puisqu’elle double la surface de plancher. Plusieurs pièces peuvent alors être aménagées (chambre, bureau, salle de bains). La création d’un escalier devient obligatoire pour accéder à l’étage. Pendant la durée des travaux, la maison est généralement inhabitable.

    La surélévation de toiture partielle au-dessus d’une dépendance ou d’un garage ne change pas fondamentalement l’architecture de la maison. Elle permet de créer un espace supplémentaire plus réduit (une chambre d’ami, bureau, etc), sans forcément avoir besoin de créer un escalier puisqu’il est possible dans ce cas de percer une ouverture entre l’étage existant et l’étage à créer. Pendant la durée des travaux, le reste de la maison n’est pas touché, et reste donc habitable.



    Surélévation de toiture en béton ou ossature-bois ?

    Deux techniques sont utilisées pour créer une surélévation : la technique traditionnelle en béton (parpaing, brique, monomur, béton cellulaire) ou la technique de l’ossature-bois.

    La surélévation de toiture en béton : Pérenne et solide, la surélévation classique en béton est un choix judicieux qui nécessite toutefois certaines précautions. En effet, les matériaux traditionnels (hors béton cellulaire) sont lourds. Dans le cas d’une surélévation, il est impératif que les fondations et les murs porteurs de la maison soient suffisamment solides pour supporter ce poids supplémentaire. Lorsque cela n’est pas le cas, le rajout d’un poids trop important peut compromettre la solidité de l’ensemble, jusqu’à l’écroulement. Attention donc !

    La surélévation à ossature-bois : L’ossature-bois se caractérise par sa légèreté et son adaptabilité. Dans le cas d’une surélévation de toiture, cette technique devient incontournable lorsque le rez-de-chaussée d’un bâti n’est pas suffisamment solide pour supporter le surpoids du béton. Rapide à monter et offrant des caractéristiques d’isolation de haut niveau, la surélévation à ossature-bois cumule bon nombre d’avantages. Elle donne un cachet également plus moderne à l’ensemble en permettant des fantaisies architecturales en illimité.

    Le coût d’une surélévation de toiture

    Le prix d’une surélévation de maison est très variable puisqu’il doit prendre en compte de nombreux paramètres liés à la nouvelle construction mais aussi à l’ancienne.

    Surélévation d'une maison bourgeoise

     

    Rehausse d'un garage en zinc


    Côté ancienne construction, le coût final dépend :

    • De l’état de la toiture : Lorsque l’on dépose une toiture, l’on a quelquefois de mauvaises surprises. La charpente en place n’est pas forcément en phase avec le projet de surélévation de toiture. Au mieux, certains éléments pourront être ré-utilisés, au pire, il faudra tout changer la charpente et la couverture.
    • De l’état des murs : Des murs en mauvais état doivent être consolidés pour recevoir un étage, que la surélévation soit en béton ou en bois.

    Côté nouvelle construction, le coût final dépend :

    • Du type de construction choisie : Béton ou ossature-bois, en terme de coût l’avantage revient au béton, mais la popularisation des ossature-bois ces dernières années et l’arrivée sur le marché de nouveaux fabricants modifient la donne. Ceci étant, le coût final peut varier énormément en fonction du type de bardage choisi (bois exotique, épicéa, bardage pin prépeint).
    • Des aménagements demandés : La surélévation de toiture nécessite souvent la création d’un escalier pour accéder à la partie supérieure. Cet étage étant destiné à accueillir des pièces habitables, il doit être isolé, raccordé à l’électricité et selon les cas aux branchements d’eau et écoulement vers le tout à l’égout. Le montage des cloisons a également un coût, ainsi que le raccordement au chauffage. Tous ces aménagements intérieurs ajoutent à la note finale du gros oeuvre.

    A noter : La surélévation d’une maison modifie la surface habitable. Vous devez donc anticiper une augmentation des taxes locales (foncière et habitation), mais aussi de la note de chauffage.

    Comparativement à une extension horizontale classique, le coût d’une surélévation de toiture sera plus élevé en terme de dépose du toit, mais ce prix sera abaissé du fait de l’absence de coûts de terrassement. L’un dans l’autre, le montant global au mètre carré est donc quasi identique dans un cas comme dans l’autre. Comptez en moyenne 1 800 € du m2 pour une surélévation brute, et plus de 4 000 € du m2 pour un aménagement complet (cloisons, sanitaires, électricité…).