La construction de véranda : notre dossier complet

S’inscrivant dans le prolongement de la maison, la véranda peut être conçue comme une véritable pièce à vivre ou un simple jardin d’hiver à la manière d’une extension de maison verrière. Quel style choisir ? Quels sont les matériaux à privilégier ? Faut-il un permis de construire pour créer une véranda ou une simple déclaration de travaux peut suffire ? Les extensions en véranda sont-elles soumises aux taxes foncières et d’habitation ? Quel taux de TVA ? Faut-il faire appel à un architecte ? Quelles précautions lorsque la véranda est en zone classée ? Et finalement, combien coûte la construction d’une véranda ? Les réponses dans ce dossier.

Construction d’une véranda, à chacun son style !

On a coutume de dire qu’il existe autant de styles de vérandas que de maison et de propriétaire ! Ronde, en étoile, contemporaine ou à l’ancienne, panoramique, droite, à pans coupés, de balcon… les offres du marché sont immenses. Sans compter la diversité des matériaux bien sûr ! Comment choisir ? Tout d’abord, il convient d’évaluer ses besoins. S’agit-il d’une véranda pièce à vivre (chaude) qui s’inscrit dans le prolongement de la maison, ou d’un jardin d’hiver (froid ou du moins tempéré), qui s’inscrit dans le prolongement du jardin ? Dans le premier cas, la véranda doit être parfaitement isolée et apporter un maximum de luminosité à la maison. Ouverte ou fermée, elle peut accueillir un salon, une salle à manger, ou encore une chambre ! Le plus généralement, elle est ouverte sur la maison soit de façon ponctuelle par le biais d’une porte fenêtre par exemple, soit de façon définitive en abattant une partie du mur de la maison. Lorsque la véranda s’imagine plus comme un jardin d’hiver, et surtout dans les régions ensoleillées, les matériaux choisis peuvent être moins performants.

En termes de formes, chaque constructeur propose ses modèles. Les plus simples, aux formes rectangles ou carrées, adossées à des murs, juchées sur des murets, sont les plus classiques. Ce type de véranda à simple pente, est de moins en moins utilisé. On leur préfère aujourd’hui des formes plus contemporaines en kiosque, pour des vérandas rondes ou ovales. Sur des constructions contemporaines, les vérandas font plus souvent partie intégrante de la construction (véranda bioclimatique) et s’articulent sur la hauteur pour embrasser l’étage par exemple.

Avant d’opter pour tel ou tel style sur catalogue, il est important de s’imaginer le rendu une fois en place. Dans l’idéal, la véranda doit s’intégrer parfaitement dans le style de la maison, et en respecter l’architecture.

Construction d’une véranda, quels matériaux choisir ?

L’aluminium, le bois, le fer forgé, le PVC sont les matériaux principaux que l’on utilise pour la réalisation d’une véranda. Chacun de ces matériaux a ses avantages, ses inconvénients et son côté esthétique :

• L’aluminium : Couramment utilisé dans les projets de véranda grâce à son excellent rapport qualité-prix, l’aluminium est un matériau léger et résistant, sans entretien qui permet de grandes variétés de formes et de plus en plus de choix de couleur. Au négatif, l’aluminium offre un pouvoir d’isolation assez quelconque, sauf à installer un système de rupteurs de ponts thermiques plus onéreux, qui améliorera les performances thermiques de la véranda. Coût : entre 1 500 et 3 500 €/m².
• Le bois : Chaleureux et résistant, le bois offre une très bonne performance en termes d’isolation. Souvent choisi pour son cachet naturel, le bois demande toutefois un entretien régulier. Selon l’essence choisie, la structure sera plus ou moins résistante aux variations de température. Coût : entre 2 000 et 4 000 €/m².
• Le fer forgé et l’acier : Ultra résistant dans le temps, et joliment ouvragé, le fer forgé ou l’acier sont souvent choisis pour donner du cachet à une bâtisse ancienne sous sa forme victorienne ou atelier d’artiste. Solution haut de gamme en termes d’isolation et d’esthétisme, le fer forgé et l’acier ont deux inconvénients : d’une part, la nécessité d’une bonne protection contre la rouille, ce qui implique un traitement particulier et renouvelable, et surtout son prix ! Coût : à partir de 1 500 €/m².
• Le PVC : Souvent choisi pour son coût moindre (20% moins cher que l’aluminium), le PVC est un matériau qui offre de bonnes performances en termes d’isolation. Facile d’entretien, il décline des modèles dans une large gamme de couleurs et de formes. Au négatif : Le PVC est moins pérenne dans le temps que le fer forgé ou le bois, car il est sensible aux UV, c’est-à-dire aux rayons de soleil. Coût : entre 1 500 et 3 500 €/m².

Quelle autorisation pour la construction d’une véranda ?

Les démarches administratives préalables à la construction d’une véranda, comme la déclaration préalable de travaux et la demande de permis de construire, dépendent de la nature des travaux, de la surface mise en œuvre et de l’environnement urbanistique de la commune.

A noter : Une véranda n’augmente pas la surface habitable de votre habitation, elle vient s’ajouter à la surface hors d’œuvre brute (SHOB) ou à la surface hors d’œuvre nette (SHON).

Quelle surface pour une véranda sans permis de construire ?

De façon générale : pour un projet placé dans une zone régie par un plan local d’urbanisme (PLU) ou un autre règlement d’urbanisme, l’obtention d’un permis de construire n’est obligatoire que pour les projets de véranda de plus de 40 m² de surface hors œuvre brute (SHOB). 
Pour un projet placé dans une zone qui n’est pas concernée par un règlement d’urbanisme régissant les constructions, l’obtention d’un permis de construire est obligatoire dès lors que le projet de véranda dépasse les 20m² de surfaces hors œuvres brutes (SHOB).
En dessous de ces métrages respectifs, une simple déclaration de travaux suffit.

Lorsque la véranda vient s’installer sur une terrasse existante non concernée par le SHOB, la mairie peut se référer au règlement des 20 m² ou des 40 m². En dessous, une déclaration de travaux suffit, au dessus, un permis de construire est obligatoire.

Lorsque la véranda procède de la transformation d’un local clos existant, donc sans création de nouvelle surface hors œuvre brute (SHOB), une simple déclaration de travaux suffit. Toutefois, si pour créer la véranda, le démontage du toit est nécessaire, une nouvelle surface hors œuvre brute est alors créée ce qui signifie que le projet retombe sous le coup de la règle des plus de 20 et 40m² de surface hors œuvre brute.

Pourquoi faire appel à un architecte pour une véranda ?

Si, au total, la superficie de la maison et de la future véranda dépasse 150m², le recours à un architecte est obligatoire. Néanmoins, vous adresser à un architecte pour concevoir votre véranda et suivre le chantier peut être un atout décisif pour le bon déroulement des travaux et l’intégration dans l’existant. Ce professionnel vous sera très utile pour réfléchir au plan de la future construction, avec ses accès comme un sas d’entrée, et pour vous conseiller sur l’orientation idéale; une exposition sud-est par exemple pour obtenir une température agréable dès le petit-déjeuner ! Il peut aussi organiser l’intervention des différents corps de métier, et vous conseiller sur les devis. 

Quand la véranda vient s’installer sur une maison en zone classée, ou à proximité d’un monument historique, le projet devra recevoir l’aval des Architectes des Bâtiments de France (ABF).

Quelles réglementations pour une véranda dans une copropriété ?

Si vous habitez en copropriété, le règlement de copropriété indique vos droits et devoirs. Il faudra cependant demander dans tous les cas l’autorisation de construire votre véranda lors d’une assemblée générale. Dans le cas contraire, le syndicat des copropriétaires peut réclamer la remise en état des lieux jusqu’à 10 ans après la construction. Ces règlements s’appliquent aussi bien dans le cas d’une véranda dans une copropriété horizontale que pour une véranda dans une copropriété verticale, en zone rurale comme en zone urbaine.

Si un voisin considère que votre véranda lui cause un préjudice et constitue un trouble anormal du voisinage (une vue obstruée par exemple), celui-ci peut également demander la remise en état des lieux devant un tribunal.

Construction d’une véranda, quelles taxes ? Est-ce qu’une véranda est imposable ?

En termes de taxes locales (taxe foncière et taxe d’habitation), l’augmentation de la surface hors d’œuvre brute (SHOB) ou de la surface hors d’œuvre nette (SHON) est prise en compte dans la base de calcul. Une augmentation est donc à prévoir. Les deux premières années, une exonération peut être obtenue au titre des constructions neuves.

En termes de TVA, le taux diffère selon que la véranda est réalisée sur une construction neuve (20%) ou une construction de plus de 2 ans (10%). Dans certains cas, le taux peut être abaissé à 5,5% (taux réduit), lorsque la véranda s’inscrit dans le cadre d’un bouquet de travaux de rénovation énergétique. Cela peut être le cas notamment pour la construction d’une véranda bioclimatique. L’installation doit se faire dans ce cas uniquement par un artisan ou une entreprise agréée RGE.

Comme pour toute construction, les vérandas sont soumises au régime fiscal de l’urbanisme : taxe locale d’équipement (TLE), taxe départementale des espaces naturels sensibles (TDENS), taxe pour le financement des Conseils d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (TDCAUE).

Quelles déclarations pour une véranda ?

Côté incidence fiscale, autrement dit impôts fonciers, la véranda n’est pas automatiquement imposable. Si la nouvelle construction est inférieure à 20 mètres carrés, elle ne sera pas imposée. Au-dessus, elle donnera lieu à une taxe pour véranda. Il ne faut pas oublier de la déclarer !

L’interlocuteur à n’oublier sous aucun prétexte est votre compagnie d’assurance multirisques habitation. Le contrat doit prendre en compte la nouvelle surface pour que les garanties contre l’incendie, surtout si vous avez installé une cuisine, soient maintenues. L’un des risques majeurs d’une véranda est le cambriolage. Si une nouvelle porte donne accès au jardin, elle doit posséder une serrure agréée par l’assurance. La véranda étant un élément largement vitré, une bonne assurance bris de glace est très conseillée.

Quels sont les prix pour construire une véranda ? Combien coûte une véranda de 20m2 ?

Le coût d’une véranda varie énormément selon votre projet et vos attentes. Avant de feuilleter les catalogues de constructeurs, pensez en premier lieu aux critères suivants :

• Les matériaux de fabrication : PVC, aluminium, fer forgé, bois, etc.,
• La superficie de votre terrain qui va déterminer la taille maximale de la véranda,
• Les différentes options de confort (double ou triple vitrage, volets roulants, toit plat, etc.),
• Les travaux annexes à réaliser (maçonnerie, électricité, plomberie, construction d’une porte-fenêtre),
• le design souhaité 
• les options de construction, comme la possibilité de la construire en kit.

Les coûts s’étageront donc entre 1 500 et 4 000 euros par mètre carré. Ce implique donc un budget, par exemple pour une véranda de 20 mètres carrés, qui se situe entre 30 000 et 80 000 euros. Opter pour un toit plat permet de réaliser certaines économies, mais là, encore le budget dépend des matériaux choisis.

Est-il plus économique de construire une véranda sur une terrasse ?

Le prix varie également en fonction de l’emplacement de la véranda, puisque, si elle est en général placée au rez-de-chaussée, elle peut tout à fait être installée à l’étage, surtout si elle vient recouvrir une terrasse existante. 

Une terrasse préexistante, même au rez-de-chaussée, peut, selon le type de construction, accélérer l’installation d’une future véranda, si elle correspond parfaitement au plan souhaité. Attention, il faudra cependant prévoir une nouvelle terrasse, pour pouvoir quitter la maison sans dégât pour les chaussures.

Peut-on construire une véranda par assemblage pour économiser sur le budget ? Fabriquer une véranda en kit, est-ce possible ?

Il est possible de rogner sur le prix en optant pour une construction de véranda en kit. La véranda sera alors livrée en pièces détachées à monter soi-même ou par des prestataires externes. Deux types de véranda en kit existent : les vérandas en kit préformaté et les vérandas en kit sur-mesure. Si cette solution est économique, elle demande, comme pour une construction de maison, de réelles connaissances en maîtrise d’oeuvre. Les vérandas en kit préformaté ne seront pas forcément adaptées à votre maison et ses spécificités. De même pour les vérandas en kit sur-mesure :il vous faudra prendre vous-même les mesures de votre habitation et de l’endroit de pose. Une véranda en kit coûte entre 500 et 1000 euros au mètre carré. Pour une véranda de 20m², il faut donc prévoir un budget entre 10 000 et 20 000 euros, ainsi que du temps libre et beaucoup de patience.

Quel artisan pour construire une extension avec une véranda ?

Vous cherchez un maître d’oeuvre qui possède toutes les assurances nécessaires à la bonne fin de votre projet, qui a l’expérience des constructions dans votre région et qui vous proposera une étude personnalisée en fonction de votre budget et de vos besoins : c’est simple, c’est Camif Habitat. Demandez un rendez-vous !