Avant toute rénovation de maison, considérez l’âge de votre maison. Si c’est une demeure historique, vous pouvez compter sur la qualité des fondations et des murs, souvent en pierre ou en briques, assez épaisses. L’objectif premier de la rénovation sera donc de mettre ces éléments en valeur en les dépouillant de crépis inutiles ou simplement peu attractifs.

En revanche, il faudra prendre en compte dans le prix de la rénovation, le besoin d’investir dans la mise à niveau du chauffage et du circuit électrique qui n’existaient bien sûr pas ou pas aux normes à l’époque de la construction. Ces maisons bénéficient souvent du décloisonnement des espaces communs et bien sûr, de l’installation de cuisines et salles de bains contemporaines.

Après guerre, il a fallu construire vite. Les normes d’isolation phonique et thermique étaient en conséquence minimales. Petit à petit, les matériaux ont monté en gamme, mais la priorité d’une rénovation d’un pavillon de cette époque va bien sûr cibler une isolation extérieure, le doublement des fenêtres et l’aménagement des combles.

Pensez aussi à remplacer le tout-électrique par un chauffage avec un poêle à granulés par exemple, ou à installer un thermostat pour réguler le chauffage en votre absence.

L’isolation du toit est favorisée par les pouvoirs publics, qui financent en partie ces travaux lorsqu’ils sont menés par des entreprises reconnues RGE, même si les aides sont accordées sous conditions de ressources.

La décoration des années 70-80 pourrait aussi être revue, pour des questions de goût, mais aussi de santé. La moquette, nid à acariens, peut être facilement remplacée par des parquets issus de bois gérés durablement, le papier peint céder devant des peintures écologiques. C’est cependant l’installation électrique qui fera la différence avec des ampoules LED et des appareils plus économes.

Les maisons construites dans cette période respectent généralement des normes énergétiques plus récentes que les maisons plus anciennes, mais des améliorations peuvent encore être faites pour optimiser la performance énergétique. L’attention sur la consommation énergétique a fortement augmenté, ce qui pousse à opter pour du double vitrage, une meilleure isolation du toit ou des combles, ou pour l’installation d’une VMC double flux pour récupérer la chaleur sortante.

Les priorités en aménagement intérieur ont évolué : souvent, il faut créer une cuisine ouverte, rénover la salle de bains pour installer une douche à l’italienne, ou opter pour des volets roulants. Même l’installation électrique bénéficie de nombreuses améliorations, pour intégrer la connexion internet au tableau électrique, et veiller à la sécurité de ce dernier.

Ce qui a changé en particulier, c’est le choix des solutions de chauffage : il est aujourd’hui possible de poser des panneaux solaires sur le toit ou la terrasse, ou de compléter le chauffage par un poêle à bois. Les radiateurs se sont par ailleurs fortement améliorés.

Les maisons anciennes présentent des caractéristiques spécifiques qui peuvent rendre les travaux plus complexes, imprévus, et nécessiter des matériaux ou des techniques spécialisées.

• Les maisons anciennes ne respectent souvent pas les normes modernes en matière de sécurité, d’énergie ou de confort. 
• Elles peuvent avoir subi les effets du temps (humidité, tassement des fondations, fissures), et des problèmes structurels non visibles peuvent apparaître une fois les travaux commencés. En particulier, les toitures sont souvent en mauvais état (ardoises et tuiles cassées) et doivent parfois être totalement refaites, ce qui est une intervention coûteuse.
• Elles peuvent utiliser des matériaux traditionnels (pierre, bois massif, enduits à la chaux) qui sont plus coûteux à restaurer ou à remplacer que des matériaux modernes.
• Certaines rénovations, comme la restauration de moulures, de boiseries, ou de cheminées, nécessitent l’intervention d’artisans spécialisés, ce qui augmente le coût des travaux.
• Problèmes d’humidité cachée, termites, plomb, amiante ou mauvaises fondations peuvent apparaître, ce qui augmente les coûts et les délais de rénovation.
• Les maisons anciennes sont souvent uniques dans leur construction, avec des dimensions et des agencements qui ne correspondent pas aux normes modernes. Cela implique des ajustements ou des travaux sur mesure, ce qui est plus coûteux. Le remplacement des fenêtres et des portes sera plus onéreux pour pallier des dimensions qui peuvent ne pas être aux standards actuels.

Avec un budget de 60 000 euros, il est possible de réaliser des travaux de rénovation significatifs. Cependant, la nature et l’ampleur des travaux dépendront de l’état initial de la maison et des priorités du propriétaire (énergétiques, esthétiques, fonctionnelles, etc.). Voici des idées de travaux de rénovation en fonction de ce budget :

– la modernisation des pièces clés (15 000 à 30 000 euros) :

• Rénovation complète de la cuisine :
  Remplacer les meubles, les plans de travail, les appareils électroménagers, et moderniser l’aménagement (cuisine ouverte, îlot central, etc.). Pour une cuisine de taille moyenne, cela peut coûter entre 8 000 et 15 000 euros, selon la qualité des matériaux et des équipements.
• Salle de bain :
  Rénovation complète avec remplacement de la baignoire/douche, du lavabo, du carrelage, et des équipements modernes (douche à l’italienne, WC suspendu, etc.) : Entre 5 000 et 12 000 euros selon la taille et les matériaux choisis.

– le réaménagement intérieur (5 000 à 15 000 euros) :

• Revoir la distribution des pièces :
  Abattre une cloison pour ouvrir l’espace (par exemple, créer une cuisine ouverte sur le séjour) : environ 1 000 à 5 000 euros selon la complexité et la nature des murs.
  Rénover les revêtements muraux et de sol (parquet, carrelage, peinture, etc.) : environ 50 à 100 €/m² pour des matériaux de qualité moyenne.
• Création d’espaces de rangement (placards sur mesure, dressing) : entre 3 000 et 10 000 euros selon la complexité et les matériaux.

– la mise aux normes électrique et de la plomberie (5 000 à 10 000 euros) :

• Électricité :
  Mise aux normes de l’installation électrique : entre 5 000 et 10 000 euros pour une maison de taille moyenne, selon l’état de l’installation existante. SI les fils électriques sont encore en coton, la facture s’alourdit !
• Plomberie :
  Remise à neuf des installations pour une meilleure durabilité (remplacement des tuyaux vétustes, rénovation des réseaux d’eau et d’évacuation) : environ 3 000 à 8 000 euros.

Il peut être astucieux de garder une petite partie du budget pour rénover les espaces verts de la maison de 90m². Nettoyer et tailler peut être facilement fait par quelqu’un de bonne volonté ; il suffit ensuite de replanter pour que le bien change totalement d’apparence.

Quel est le coût au m2 de cette surface pour une rénovation ?

Coût par mètre carré = 60 000 € ÷ 90 m² = 670 €/m².

Le coût au mètre carré peut varier en fonction des types de travaux. Voici des ordres de grandeur pour certaines rénovations typiques :

• Rénovation légère (peinture, revêtements de sol, petits aménagements) : 150 à 400 €/m².
• Rénovation moyenne (réaménagement, salle de bain, cuisine, isolation légère) : 400 à 800 €/m².
• Rénovation lourde (isolation complète, changement des systèmes de chauffage, réfection électrique, modification d’un mur porteur, etc.) : 800 à 1 200 €/m². NB : un ravalement de façade peut être considéré comme un projet à part.

Une rénovation complète peut s’apparenter à une rénovation lourde. Celle-ci va concerner l’isolation, le chauffage, l’électricité en premier lieu, puis s’attaquer à la cuisine et à la salle de bain. En comptant entre 800 et 1 200 euros le m2, un bien de 90 mètres carrés nécessitera un budget d’environ 100 000 euros. Un rendez-vous avec la banque s’imposera donc pour obtenir un prêt, et aussi faciliter le recours à des aides pour la rénovation énergétique.

N’oubliez pas les coûts annexes : les éventuelles demandes de permis, accès au chantier, obtention d’autorisations de parking pour les différents corps de métier, etc.

Pour une rénovation d’une maison de 90 m², il est judicieux de contacter un architecte si les travaux sont conséquents, ou une entreprise générale de bâtiment si vous souhaitez une prise en charge complète. Pour des travaux spécifiques, sollicitez plusieurs artisans spécialisés et comparez les devis pour établir un budget précis.

Si vous faites appel à des aides pour mener des travaux de rénovation énergétiques, comme MaPrimeRénov’, l’entreprise intervenante doit être certifiée RGE.

Certes, chaque mètre carré de surface alourdit le budget. Tout dépend cependant du type de travaux nécessaires pour finir le projet. Ainsi, si les 10m² restants concernent une salle de bains à créer, le budget sera bien sûr plus important que si une chambre doit encore être peinte.

Le coût de l’intervention dépend aussi de la complexité des travaux, puisqu’il faudra probablement faire appel à plusieurs professionnels comme un plombier, un carreleur, un électricien et un peintre pour la salle de bains, alors que la plupart des propriétaires de maison sont en mesure de peindre une chambre, même s’il faut au préalable assainir les murs.

Le prix de la rénovation de la maison de 100 m² ne sera cependant pas tellement plus élevé que pour la maison de 90 m².

Un maître d’œuvre ou un architecte Camif Habitat pourra estimer à la fois quels travaux adapter à la période de construction et le prix de la rénovation de maison de 90 m². Il pourra également vous faire bénéficier de certaines aides à la rénovation grâce à sa connaissance des dispositifs existants.

En confiant vos travaux à une entreprise certifiée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), comme Camif Habitat, vous pourrez abaisser la facture globale et compter sur un professionnel qui se charge de toutes les démarches de A à Z.